En République démocratique du Congo, la Mission de l’ONU, la Monusco, réitère son engagement à faire la lumière sur les troubles meurtriers qui ont endeuillé fin septembre la ville de Kananga, capitale du Kasaï-Central, dans le centre du pays.
Le numéro deux de la Mission, David Gressly, s’y est rendu mardi pour faire le point et a promis une enquête sur les « violences meurtrières ». Il a aussi annoncé un renforcement des effectifs de la Monusco dans le Kasaï-Central.
A Kananga, l’annonce de l’enquête a été accueillie ave
c soulagement. Un responsable de la société civile confie que des associations voulaient enquêter elles-mêmes, mais souffraient d’un manque de moyens. Résultat, elles comptent sur l’ONU pour éclaircir les zones d’ombres sur les affrontements meurtriers qui ont opposé les forces congolaises à la milice du chef coutumier Kamwina Nsapu, tué au combat en août.
Elles attendent notamment des précisions sur les revendications des miliciens, une identification des victimes et un bilan précis. Car pour l’heure, il varie d’une source à l’autre. Une certitude cependant, au moins plusieurs dizaines de personnes ont été tuées.
Lors de sa visite, le numéro deux de la Monusco, Dav
id Gressly, a aussi annoncé un renforcement de la présence onusienne dans le Kasaï-Central, comme le détaille Félix Basse, porte-parole de la Mission de l’ONU : « Le représentant spécial adjoint du secrétaire général des Nations unies en RDC a (…) annoncé l’intention de la Monusco de renforcer ses effectifs dans la province, notamment dans les domaines des affaires civiles, des droits de l’homme et de la police Monusco, afin d’œuvrer pour le retour effectif de la paix ».
Là encore, soulagement à Kananga. « La situation est toujours tendue, les civils craignent de nouvelles attaques », confie le responsable de la société civile. Déjà, ailleurs dans la province, des groupes de miliciens défient les forces congolaises et tentent de marquer leur territoire.