Chômage au Burundi : Les feux sont au rouge
Le taux de chômage augmente du jour au jour au Burundi ; cela se remarque lorsque des entreprises lancent des appels d’offre.
Un grand nombre de gens postulent. Le cas du recrutement à l’Office Burundais des Recettes OBR de ce Jeudi 3 Mars est plus parlant.
Plus de 2 milles candidats ont été sélectionnés afin de faire l’examen pour seulement 130 places disponibles. Un autre exemple le plus récent est celui de la BRARUDI qui avait lancé un appel d’offre au mois de décembre l’année passée. Pour 8 places vacantes, plus de 4000 personnes avaient postulé. Certaines personnes rencontrées qui venaient de faire l’examen à l’OBR ce jeudi 3 mars 2016, disent qu’ils n’ont aucun espoir d’être retenus.
La fille rencontrée sur place qui s’est exprimée sous couvert d’anonymat, regrette que l’examen donné ne correspondait pas à leur profil. « J’ai postulé dans le domaine de fiscalité et douanes mais à ma grande surprise lors de l’examen, on nous a demandé de conjuguer les verbes à l’imparfait et de chanter l’hymne national. Aucune question n’était pas en rapport avec la fiscalité. Je trouve que c’est une façon d’écarter certains pour recruter ceux qu’ils veulent sans mettre en avant les compétences de quelqu’un », raconte-t-elle. Des jeunes diplômés passent de longues années sans obtenir du travail. Il ya ceux qui préfèrent partir à l’étranger pour y chercher du travail alors que d’autres exercent des métiers qui ne sont pas liés à leurs qualifications. Une jeune diplômée en pédagogie rencontrée au quartier Kibenga a accepté d’être engagée comme femme de ménage.
« J’ai obtenu mon diplôme en 2012 et j’ai déposé mon dossier au ministère de l’éducation mais en vain. C’est pourquoi je préfère ce travail de garder les enfants car je suis orpheline ». Au Burundi il n y ‘a pas de statistiques pour savoir le nombre exact de chômeurs.