La prise de tabac a des effets néfastes pour notre corps, que des mesures doivent être adoptées afin de lutter contre ses inconvénients. Différents acteurs doivent contribuer pour endiguer la consommation du tabac.
Au Burundi comme ailleurs, tous sexes et secteurs d’activités confondus, le tabagisme constitue un danger réel pour la santé humaine. Dans la tradition burundaise, fumer est considéré comme un phénomène normal, parfois même un indicateur de personne évoluée. D’après les informations émanant de l’enquête démographique de la santé, fumer commence à un âge compris entre 15 et 59 ans au niveau mondial. Il est certain que les burundais consomment du tabac, même si aucune enquête n’a encore été menée pour connaitre le taux réel de fumeurs burundais.
Le tabagisme source de dysfonctionnement du corps
Pour certains consommateurs de tabac, celui-ci est source de sommeil. Un autre avis est émis par le médecin provincial de Kayanza, docteur Célestin Congera qui affirme que pour avoir une vie saine, il faut plutôt cesser de fumer. « Un fumeur chronique verra au fur du temps, ses organes notamment les poumons, l’estomac, le cerveau, les reins, et même les os se détériorer. La cage thoracique est la plus menacée car il existe un grand risque de développer le cancer des poumons pour les fumeurs. » précise Célestin Congera.
« Des actions conjointes doivent être entreprises afin de pouvoir sensibiliser la population burundaise sur les dangers auxquels ils s’exposent suite à la consommation du tabac. » précise Etienne Niyonzima, directeur du Programme National Intégré de Lutte contre les Maladies chroniques non-Transmissibles (PNILT). Niyonzima trouve également que parmi ces mesures contraignantes qui doivent être prises devraient figurer la hausse des prix sur le tabac ainsi que la limitation des points de vente.
Selon Ministère burundais de la Santé Publique et de la Lutte contre le Sida, les conséquences de la consommation du tabac commencent à se manifester vers la quarantaine où les fumeurs attrapent certaines maladies chroniques. Ce ministère dit que les cigarettes contiennent environ 7000 produits chimiques dont 69 sont cancérigènes.
Des conséquences de la prise de tabac s’annoncent petit à petit
Les conséquences de la consommation du tabac commencent à se manifester vers la quarantaine où les fumeurs attrapent certaines maladies chroniques. Les cigarettes contiennent environ 7000 produits chimiques dont 69 cancérigènes. « 7 millions de cas de décès sont enregistrés chaque année au niveau mondial. Les pays en voie de développement, comme le Burundi, viennent en avant dans la prise de tabac. » souligne Etienne Niyonzima, directeur du PNILT au ministère de la Santé Publique et de Lutte contre le Sida. « Je sais bien que fumer conduit coute que coute à la ruine économique de la famille, parce que par exemple une tige de cigarette coûte 100 et que pour un grand fumeur, il peut aller jusqu’à 1 paquet de 20 cigarettes soit 2000 francs par jour ; donc environ 60.000 francs par mois. » témoigne un fumeur. La consommation de tabac conduit sur le long terme à une accoutumance. Des consommateurs de produits tabagiques déplorent qu’il est difficile pour eux d’arrêter de fumer. Les fumeurs ajoutent que lorsqu’ils veulent arrêter, ils ont des hémorragies nasales quand ils commencent à être en manque. Non seulement la santé des fumeurs est en danger, mais aussi celle des personnes qui sont enfumées car malencontreusement, elles inhalent la fumée avec toutes ces composantes nocives pour leur santé.
Des fumeurs plus exposés au Covid-19
Dans son communiqué à l’occasion de la journée mondiale sans tabac, la directrice régionale de l’OMS Matshidiso Moeti signale que sur le continent 94 millions d’hommes et 13 millions de femmes sont des fumeurs du tabac.1 adolescent sur 5, utilisent les produits du tabac. Le tabac selon toujours ce communiqué tue la moitié de ses consommateurs et ces derniers sont exposés à un risque plus élevé de contracter une forme grave de la maladie à coronavirus et de décéder s’ils sont infectés par cette maladie.
Pour faire face à la morbidité et la mortalité liées au tabagisme, fumer devrait être interdit surtout en milieux public ainsi que l’introduction complètes des produits à base du tabac. Il faut songer également à l’interdiction de la publicité en faveur du tabac ainsi que la promotion de ses produits.