Si la frontière burundo-tanzanienne de Kobero connaît une baisse de voyageurs à cause de la pandémie du COVID-19, les marchandises continuent à entrer au pays. Il en est de même que pour les femmes qui font le commerce de part et d’autre de la frontière.
Nous sommes à Kobero, la frontière burundo-tanzanienne, vers la fin de la journée, il est 17h00. Les camions poids lourds, en file indienne dans les enceintes de l’Office Burundais des recettes OBR pour être contrôlés, semblent pressés pour reprendre la route. En même temps, des femmes commerçantes burundaises opérant au-delà de la frontière en Tanzanie au centre de Kabanga qui ont déjà franchi la frontière se faufilent entre les camions. Ces femmes, les enfants au dos, paniers dans la main, elles rentrent pour préparer leur retour le lendemain, pour leur gagne-pain, et ainsi se résume leur quotidien. « J’y vais le matin pour vendre mes légumes. Ici à la frontière avec l’aide des agents de santé nous subissons d’abord un test COVID et une fois négatif, nous sommes autorisées à traverser la frontière. Mais s’il y a tel ou tel autre cas qui est testé positif, il est isolé pour être mis sous traitement », Note Jeanine Niyonkuru.
De son côté Annick Kaneza souligne : « Nous sommes testées à notre départ vers la Tanzanie le matin et à notre retour vers la soirée nous subissons un autre test. C’est aussi une sécurité pour nous, parce que ce test COVID est sanctionné par un reçu, lequel nous permet de travail librement en Tanzanie. A défaut d’avoir ce reçu sur nous, nous risquons une quarantaine en Tanzanie. »
Ces femmes disent également que souvent, elles passent beaucoup de temps à attendre le test. « Nous demandons qu’il y ait le renforcement des équipes qui font le test COVID à la frontière de Kobero. »
La frontière burundo-tanzanienne de Kobero se trouvant en Commune et Province Muyinga est l’un des principaux axes par lequel transitent plusieurs marchandises en provenance des ports de Dar-es-Salam en Tanzanie et de Mombassa au Kenya.