L’Association de Lutte contre la Pauvreté et la Promotion de la Santé (ALCS) déplore que, souvent, les malades ne soient pas suivis par des garde-malades formés. À la clôture, ce vendredi 20 septembre 2024, d’une formation destinée à 30 candidats garde-malades sur les techniques de prise en charge des patients, cette association déclare être disponible pour fournir un service de qualité dans ce domaine et reste ouverte à toute personne désirant appuyer cette initiative.
« Certaines familles ne savent souvent à quel saint se vouer quand un de leurs proches tombe malade, et dans une telle situation, elles sont obligées de laisser leurs malades à n’importe qui », explique Vedaste Kamenge, psychologue clinicien et responsable du projet Ngwariza au sein de l’ALCS, en évoquant l’état des lieux concernant le suivi des malades par les garde-malades au Burundi. Il souligne que c’est la raison pour laquelle ils ont formé 30 candidats garde-malades membres de cette association sur les techniques de prise en charge.
Un des participants, Amissa Niyonzima, a exprimé son appréciation pour la valeur ajoutée de cette formation : « Là où j’habite, il y a un enfant de 10 ans souffrant d’épilepsie, et personne ne sait comment l’aider en tant que garde-malade. Je vais donc devoir pratiquer ce que j’ai appris, et il en est de même pour les diabétiques. C’était vraiment intéressant. »
Quant à Pacifique Akarugira, il a souligné que les malades mentaux sont souvent mal accompagnés et maltraités. « Le garde-malade a également l’obligation d’être le pont entre la famille et le malade, agissant comme intermédiaire entre le malade et le médecin », ajoute-t-il.
Vedaste Kamenge précise que les malades devraient bénéficier d’un garde-malade conscient de la gravité de la maladie afin de bien comprendre le comportement à adopter face au patient. Bien que les personnes formées aient déjà un certain niveau d’études, le responsable du projet Ngwariza indique qu’ils sont disposés à collaborer avec toute personne dans le besoin.
Il rappelle également que les portes sont ouvertes pour toute personne désireuse de les soutenir, surtout que l’association manque encore de moyens et d’équipements.
Les 30 candidats garde-malades formés sur les techniques de prise en charge des malades sont composés de femmes et d’hommes issus des différentes communes de la mairie de Bujumbura.