La prostitution chez les femmes logées dans le site de Kinyinya II de la zone Gatumba en commune Mutimbuzi de la province Bujumbura prend petit à petit une allure inquiétante. La cause de ce comportement selon leurs témoignages, c’est la pauvreté au sein des ménages. L’administration à la base à Gatumba affirme avoir déjà chassé du site, quelques femmes qui avaient commencé à se prostituer. Le chef de colline appelle ces sinistrées à se regrouper en association pour démarrer leurs activités génératrices de revenue.
Ces femmes victimes des inondations de la rivière Rusizi de 2019, actuellement regroupées dans le site Kinyinya II en zone Gatumba de la commune Mutimbuzi de la province Bujumbura, soulignent que la famine dans leurs ménages fait qu’elles s’adonnent à la prostitution pour avoir quoi nourrir leurs enfants. « Nous le faisons juste pour avoir quoi nourrir nos enfants. Parce qu’il y a certaines femmes qui n’ont pas de maris alors qu’elles ont des enfants à faire vivre. » précise A.N.
Ces mêmes femmes précisent que depuis ces inondations, certains maris ont abandonné leurs familles, laissant leurs femmes dépourvues de tous moyens pour faire vivre leurs enfants. « La pauvreté des ménages est la seule cause de ces actes de prostitution, surtout chez les femmes sans maris, les veuves ou celles abandonnées. » Souligne C.M.
Suite à cette prostitution pratiquée dans ce site, même certains cas de grossesses non désirées commencent à se faire enregistrer. « Chez les jeunes filles ayant un âge compris entre 16 et 18 ans, les grossesses non désirées commence à se faire enregistrer. » Martèle A.N.
Ces femmes notent cependant que malgré cette situation, elles ne cessent de mener des sensibilisations pour pallier ce phénomène, mais précisent que pour couper court cette pratique de façon durable, la meilleure solution c’est de les apporter des vivres, comme le précise C.M : « Il faut vraiment que les bienfaiteurs viennent nous prêter mains fortes en ce qui concerne des capitaux, comme ça même ces femmes pourront changer de mentalités, parce que quand on a quelque chose à faire, on n’a pas besoin de courir derrière les hommes. »
Le chef de colline Muyange Alexis Yamuremye ne nie pas que de tels cas des femmes qui se prostituent existent, mais souligne que la situation n’est pas alarmante. « Il y a au moins 3 filles qu’on a chassé dans ce site du fait qu’elles avaient commencé à manifester ce comportement. »
Cet administratif exhorte les femmes regroupées dans le site Kinyinya II de chaque fois mettre en avant l’intérêt de leurs enfants. Tout en privilégiant les petits métiers.
