Des maladies bactériennes menacent des champs de cultures dans la commune Giheta, province de Gitega. Des producteurs évoquent des plantes telles que le manioc, les bananiers et le riz parmi celles déjà touchées. Des agriculteurs demandent la disponibilité des produits phytosanitaires.
L’une des collines où sont signalées ces maladies qui menacent les cultures est la colline Korane de la commune de Giheta en province de Gitega. Des producteurs de cette colline déplorent que le manioc ne produise presque rien. « La culture du manioc est pratiquée, sauf qu’elle est menacée par la mosaïque. Le problème est qu’il n’y a même pas de médicaments, mais nous avons entendu dire que des produits pour lutter contre les mille-pattes sont déjà disponibles. Une fois que tu arraches une tige de manioc, au niveau des racines, on découvre qu’il y a un nœud avec plusieurs insectes », déplore N.E., une cultivatrice de la colline Korane.
L’autre culture actuellement menacée sur cette colline, selon ces cultivateurs, est le riz. « Les maladies qui menacent la culture du riz sont fréquentes. Ces maladies se manifestent par le feuillage qui devient jaune avant de devenir sec. De mon côté, je n’ai pas eu de produits, mais quand même, je ne me décourage pas », précise A.C.
À côté de cette culture de riz menacée sur la colline Korane, des producteurs s’inquiètent que leurs plantations de bananeraie risquent d’être attaquées par des maladies, comme cela a été le cas dans d’autres provinces. Certains agriculteurs signifient cependant qu’ils sont déjà informés de la stratégie à adopter pour éviter la propagation de ces maladies des bananiers. « Nous sommes déjà sensibilisés qu’une fois qu’un bananier est attaqué, nous utilisons un arbre pour couper le bourgeon. La machette ou la houe utilisée est ensuite rapidement stérilisée avec le feu », souligne O.G.
Ces producteurs plaident pour un appui en produits phytosanitaires afin de lutter efficacement contre ces maladies bactériennes.
Les maladies qui menacent les champs de culture dans cette région naturelle de Kirimiro ont également été signalées dans d’autres provinces du pays. Dans certains endroits, les moniteurs sont déjà mobilisés pour encadrer les producteurs et des variétés plus résistantes ont déjà été distribuées.