Les personnes contaminées au Covid-19 dans la capitale politique Gitega déplorent qu’elles soient contraintes de s’acheter certains médicaments alors qu’ils sont supposés être gratuits. Le ministère ayant la santé publique dans ses attributions nie l’existence de toute rupture de stock et pointe du doigt plutôt ceux qui achètent ces médicaments sans une ordonnance médicale.
Ces personnes testées positives au Covid-19 aux différents sites de dépistage aménagés dans certains hôpitaux de la capitale politique Gitega, indiquent que le traitement de cette pandémie leur coûte cher. Une source qui s’est confiée à la Radio Culture souligne qu’elle, ainsi que le reste de sa famille, se sont fait dépister à l’hôpital régional de Gitega et tout le monde était contaminé. Mais sur la combinaison de cinq médicaments nécessaires pour le traitement de ce virus, chacun n’a reçu que 3 médicaments gratuitement. Et d’ajouter « nous avons alors à prendre des médicaments acheter dont le prix varie entre 100 milles à 200milles francs burundais ». Une personne testée positive au covid-19 à l’hôpital de Songa dit « Béthanie » signifie elle aussi avoir acheté à 100% trois médicaments dont l’azytromicyne, la vitamine C et le sulfate de zinc après avoir pris dans cette formation sanitaire un comprimé de l’hydroxychloroquine servi gratuitement.
Toutes ces personnes demandent au gouvernement du Burundi de reprendre la prise en charge totale des patients du Covid-19, d’autant plus qu’au mois de septembre courant, le ministre de la santé publique et de lutte contre le sida avait rappelé l’interdiction de vente de tous les médicaments qui soignent le Covid-19. Ces personnes avancent comme principal argument la pauvreté à laquelle sont confrontés les ménages. Elles émettent également leurs inquiétudes quant à l’allure de cette pandémie.
Le porte-parole du ministère ayant la santé publique dans ses attributions nie qu’il n’y a pas d’insuffisance de médicaments du coronavirus. Pamphile Bukuru signifie néanmoins que si un seul médicament manque à un certain centre de dépistage parce qu’il y a de nombreux patients traités, cela ne veut pas dire qu’il y a une pénurie généralisée de médicaments. Les médicaments sont à suffisance dans les stocks du Centre d’Achat de Médicaments du Burundi « CAMEBU ». Pamphile Bukuru déplore plutôt le comportement de certaines gens qui se donnent la prérogative de s’acheter les médicaments du covid-19 sans aucune ordonnance médicale et lance un appel à toutes ces personnes de s’abstenir de ce comportement.