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La lenteur dans la construction des infrastructures publiques nourrit les débats au Sénat

La question des chantiers de construction des infrastructures publiques déjà démarrés était à l’ordre du jour lorsque les deux ministres du gouvernement, celui en charge des infrastructures et celui de l’éducation  étaient invités à la chambre haute du parlement en date du 21 décembre 2023. Certains sénateurs s’inquiètent aussi de la qualité de la matière utilisée. Le ministre des infrastructures reconnaît qu’il y a souvent un retard dans l’exécution de certains travaux et signifie aussi que telle ou telle autre matière peut ne pas être disponible selon l’endroit dans lequel les travaux sont exécutés.

Le premier à prendre la parole parmi les sénateurs qui ont exprimé leur inquiétude par rapport aux agences publiques en charge des infrastructures, c’est le président du Sénat Emmanuel Sinzohagera. Il a demandé l’état des lieux des travaux de construction d’une grande salle de conférences par l’Office Burundais de l’Urbanisme de l’Habitat et de Construction OBUHA en zone  Rohero dans la municipalité de Bujumbura. Sinzohagera a voulu savoir où en est-on avec le projet de construction des locaux du parlement à Gitega .

“En ce qui concerne le projet de construction des locaux qui vont abriter le parlement à Gitega, où est ce que vous en êtes? Vous avez abandonné le projet  puisque même celui qui avait gagné le marché se lamente de n’avoir pas encore été payé? “, demande-t-il.

Le vice-président du sénat Fabrice Nkurunziza parle des travaux de construction du stock de la Centrale d’Achat des Médicaments Essentiels du Burundi CAMEBU à Gitega qui n’ont pas encore démarré, et propose la restructuration de l’OBUHA.

“Vous comprenez très bien que l’OBUHA n’est plus à mesure de construire seul les infrastructures publiques, d’où, nous vous demandons monsieur le ministre de revoir la restructuration de l’OBUHA ou bien prendre d’autres mesures qui s’imposent. “, martèle Fabrice Nkurunziza.

Quant à la sénatrice Anita  Ndayizeye, ses inquiétudes sont fondées sur certaines matières utilisées par l’agence routière du Burundi qui ne rempliraient pas les normes.

“ Nous avons constaté que les moyens utilisés par l’ARB ne sont pas adéquats, c’est-à-dire que  par exemple là où ils doivent mettre des latérites, ils y mettent des pierres. Nous vous demandons donc de suivre de près cette question.“

Le ministre ayant les infrastructures dans ses attributions Dieudonné Dukundane reconnaît que souvent les matières peuvent ne pas être disponibles selon les localités dans lesquelles les travaux sont exécutés.

“En ce qui concerne les latérites, nous avons un défis c’est vrai, parce que ces derniers ne sont pas disponibles dans toutes les provinces. Et souvent l’on se demande les moyens que l’on va mobiliser pour un camion qui va parcourir une longue distance à la recherche de cette matière. Mais quand même nous vous remercions pour votre suggestion, nous espérons qu’en collaboration avec les administratifs ,cette matière nécessaire sera déplacée au cours des travaux communautaires . “

Le même ministre signifie aussi que jusqu’à présent les travaux de construction d’une grande salle de conférences à Bujumbura ne sont pas encore achevés, tout en soulignant que les travaux qui restent sont ceux qui nécessitent la disponibilité des devises .

A propos de la construction des locaux du parlement à Gitega, le ministre Dieudonné Dukundane fait savoir  que les experts du ministère sont en train d’analyser les rapports d’études fournis par la société indienne qui avait gagné le marché.

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