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Quoi boire en l’absence de bière de la Brarudi

Des consommateurs de bière produite par la Brasserie et Limonaderie du Burundi (BRARUDI) affirment étancher leur soif en consommant d’autres boissons ces derniers temps, suite à la pénurie de bières produites par cette société. Ils déplorent cependant que le fort degré d’alcool de ces boissons ait des répercussions sur la santé de certains consommateurs. Certains demandent que ce degré d’alcool soit diminué ou que le prix soit revu à la hausse pour éviter d’éventuelles conséquences.

Ces consommateurs de boissons de la Brarudi indiquent qu’ils consomment différentes boissons ces derniers temps en raison d’une pénurie récurrente des boissons de cette société. « Suite à la pénurie, nous consommons actuellement d’autres boissons comme le Kick, le Sapor ou le Hozagara », précise Eddy Horugavye, un consommateur de bière. Olga Nimpagaritse, une commerçante, ajoute que « les boissons comme le Sapor, le Kick et l’Akuki sont les plus consommées ».

Cependant, certains consommateurs de ces boissons soulignent que le degré d’alcool est élevé, ce qui a certaines répercussions : « Après avoir consommé ces boissons, on peut ressentir des malaises, particulièrement après avoir bu du Raha Tangawizi ou surtout la boisson appelée Sapor. Le consommateur peut se réveiller brusquement la nuit et se mettre à courir, ce qui affecte son bien-être », témoigne Léon Uwayezu. « Après avoir bu deux bouteilles de Sapor, ils sont saouls et font leurs besoins sur eux-mêmes. Mais celui qui a pris une Amstel à plus de dix mille francs, il va bien. Ce sont les moins nantis qui prennent ces boissons et qui en subissent les conséquences ; ils deviennent pâles », raconte Josée Manirakiza.

Le retrait de ces boissons envisagé

Certains demandent que des mesures soient prises pour éviter d’éventuelles conséquences pour les consommateurs. « Même si ces boissons sont consommées, elles ont un degré d’alcool très élevé. Je pense qu’il faudrait réduire leur degré d’alcool », plaide Ulysse Tuhabonye. « Ces boissons fortement alcoolisées devraient être retirées du marché, au moins pour quelques mois, ou interdites tout simplement, ou du moins ne pas rester en concurrence avec des boissons faiblement alcoolisées », requiert Sophie Barutwanayo. Quant à Yolande Dukeze, elle propose « d’augmenter le prix, afin que ces boissons ne soient pas accessibles aux moins nantis et ainsi éviter qu’ils ne s’enivrent avec ces boissons. Mais également, rendre disponibles des bières qui ne sont pas fortement alcoolisées, contrairement au Sapor et autres, comme la boisson Ntugasaze qui a un degré d’alcool très élevé. C’est pourquoi les boissons de la Brarudi devraient être disponibles ».

Dans un récent communiqué de la Brarudi, sorti durant l’année 2024, la société a indiqué que la pénurie de ces boissons est due au manque de devises pour l’achat des matières premières, notamment le malt pour la fabrication des bières. Lors de la présentation du bilan semestriel du gouvernement, le Premier Ministre a affirmé que la société a écrit une correspondance au gouvernement pour signaler les défis auxquels la Brarudi fait face. Gervais Ndirakobuca a précisé que le gouvernement est en train de traiter leur dossier pour trouver une solution.

Par Clairia Kankundiye

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