Des champs de maïs sur la colline Bigera, dans la zone Rwasari, de la commune de Mutaho en province de Gitega, sont actuellement menacés par une maladie bactérienne. Des agriculteurs déplorent la non-disponibilité des pesticides et craignent le risque d’enregistrer une mauvaise récolte. Ils demandent à l’administration d’agir pour rendre ces pesticides disponibles.
Ces agriculteurs de la colline Bigera se disent préoccupés par une maladie bactérienne qui menace actuellement leurs champs de maïs. Une situation qui a été aggravée par plus de trois semaines sans une goutte de pluie.
“C’est d’abord le feuillage qui est attaqué. Ces insectes mangent les feuilles. Si les précipitations sont fortes, cela peut être plus ou moins supportable, mais dès qu’elles cessent, la situation s’aggrave“, souligne M. N.
Ces agriculteurs déplorent qu’actuellement les pesticides ne soient même pas disponibles pour lutter contre cette maladie. Certains d’entre eux ont opté pour ramasser ces insectes, d’autant plus que, même l’année dernière, les mêmes agriculteurs avaient été confrontés à cette maladie.
“Les pesticides ne sont même pas disponibles. Je ne sais pas s’ils le seront au niveau de la commune, mais à ce que je sache, je n’ai jamais vu quelqu’un en acheter. Ceux qui ont le temps, ils les ramassent. Une situation pareille s’était aussi remarquée chez ces agriculteurs. Ils les ramassent, mais dans un laps de temps, ils reviennent“, déplore P. V.
Ces producteurs indiquent que les pertes déjà enregistrées sont énormes, alors que les moyens qu’ils ont utilisés pour entretenir leurs champs depuis le semis sont considérables. Ils plaident pour la disponibilité des pesticides.
“C’est vraiment une grande perte pour l’agriculteur, vu le coût des fertilisants et du fumier. C’est fort regrettable de ne pas avoir de quoi nourrir ses enfants alors que l’on s’était investi. De ma part, si je constate l’étendue de ce que j’avais cultivé, je ne crois même pas que je vais obtenir 20 kg“, déclare T. O.
La même maladie avait été constatée durant la saison culturale de l’année dernière. Pour pallier cette maladie, il avait été recommandé aux agriculteurs de couvrir le maïs de terre afin d’étouffer ces insectes, avant de les rassurer que les pesticides étaient disponibles dans les stocks. Le même bureau avait également encouragé les agriculteurs à saisir les moniteurs agricoles afin de les soutenir.