Alors que les paiements électroniques se généralisent dans la filière café, à Musigati, certains producteurs refusent encore de s’enregistrer pour des raisons religieuses ou économiques. Une résistance qui perturbe le processus de rémunération, dans un contexte pourtant marqué par la hausse des prix.
Cette année, certains producteurs de café de Musigati en province Bujumbura, notamment les «Basobeke» et les adeptes du groupe Euzebie, refusent de se faire enregistrer pour des raisons religieuses. D’autres n’y voient tout simplement aucun intérêt, notamment ceux qui ont vendu une petite quantité de café à l’usine. Pour eux, l’ouverture d’un compte bancaire représenterait une dépense qu’ils ne peuvent pas se permettre.
Emmanuel, le responsable de l’usine, révèle que cette résistance complique la campagne de paiement, car les listes ont déjà été établies sans tenir compte de ces producteurs réticents. Sur place, plusieurs cultivateurs de café expliquent que l’ouverture de comptes bancaires dans une localité où la connexion internet est souvent inexistante rend les retraits difficiles. Ils demandent donc que le paiement continue à se faire de manière traditionnelle, comme cela se faisait auparavant pour ceux qui ne disposaient pas encore de compte bancaire.
Ils se disent néanmoins satisfaits de constater que les prix du café sont de nouveau en hausse.