Le coordonnateur du groupe d’experts et titulaire d’un PhD en physique, Dr Salomon Mugisha affirme que l’air du Burundi est pollué, malgré la croyance générale que le pays, moins industrialisé, échappe à la pollution. Pour la première fois, une étude vise à évaluer le degré de cette pollution, en collectant des données à Bujumbura et en prévoyant d’étendre l’étude à d’autres provinces. Le projet a pour objectif de sensibiliser les décideurs à prendre des mesures, telles que l’interdiction des véhicules usagés et l’installation de filtres dans les industries, afin de lutter contre l’impact sur la santé publique.
Selon le Dr Salomon Mugisha , coordonnateur du groupe d’experts et titulaire d’un PhD en physique, le monde en général et les burundais en particulier pensent que l’air du Burundi n’est pas pollué, car le pays est moins industrialisé. Mais, selon son expertise et après une année de lancement officiel du projet de collecte et d’analyse des données sur la pollution de l’air au Burundi, affirme que l’air du Burundi est pollué. Il cite comme exemples l’émission de gaz dans l’air par des véhicules usagés, les feux de brousse, et les cultivateurs qui brûlent les mauvaises herbes. Il donne également l’exemple des citadins qui ont brûlé des immondices dans le cadre d’une campagne de nettoyage de la ville lancée par le Président de la République du Burundi le 10 novembre 2024.
Il est donc important de noter ici que pour la première fois dans l’histoire du Burundi, une étude va déterminer le degré de pollution de l’air dans le pays. Selon le Dr Salomon Mugisha, coordonnateur du groupe d’experts de l’Université du Burundi (CAIRGB), ce sera un document de référence. Le groupe est actuellement à la recherche d’autres partenaires afin d’étendre le champ de l’étude à d’autres provinces du Burundi.
Pour lui, l’étude montrera la corrélation entre la pollution de l’air et l’augmentation des cas de maladies respiratoires, etc. Le but est également d’amener les décideurs à prendre des mesures, telles que, selon le physicien Salomon Mugisha, l’interdiction de la circulation des véhicules très usagés et l’installation de filtres pour les gaz rejetés par les industries.
Signalons que ce projet qui s’étend sur deux ans depuis 2023, a déjà permis l’installation de huit capteurs en mairie de Bujumbura, capitale économique du Burundi, afin de récolter les données. Le physiciens Salomon Mugisha souligne qu’après la collecte de ces données, celles-ci seront analysées pour déterminer le degré de pollution de l’air en mairie de Bujumbura.