Les transporteurs reliant Bujumbura aux provinces dénoncent des frais de stationnement imposés au parking Cotebu sans explications. Entre coûts jugés excessifs, pertes financières et site mal aménagé, ils interpellent les autorités pour plus de transparence et de meilleures conditions de travail.
Des conducteurs de véhicules de transport en commun reliant Bujumbura aux autres provinces du pays, et inversement, dénoncent les frais quotidiens qu’ils doivent payer au parking Cotebu. Les montants exigés varient entre 1 000 et 3 000 francs burundais par véhicule, sans qu’aucune explication claire ne leur soit fournie quant à la nature ou l’utilisation de ces fonds. Une situation qui les préoccupe profondément.
Sur place, mercredi 26 novembre 2025, au parking où règne une activité intense à l’approche de midi, les conducteurs expliquent que les frais ne sont perçus qu’à la sortie : « À l’entrée, on ne paie rien, mais à la sortie, on doit payer. Les taxis s’acquittent de 1 000 francs burundais et les autres véhicules paient 2 000 francs. On ne nous dit rien. Aucune explication ne nous est donnée », témoigne l’un d’eux, qui assure la ligne Bujumbura–Bubanza.
Ces transporteurs affirment également subir des pertes financières, certains étant contraints de payer non seulement sur ce parking, mais aussi dans leur province d’origine : « Nous subissons des pertes. Nous payons ici, mais aussi dans l’autre parking. S’ils exigeaient les frais dans un seul endroit, ce serait mieux, surtout que nous opérons dans une même province », déplore un autre conducteur.
Au-delà des frais, les transporteurs critiquent l’aménagement du site, qu’ils jugent exigu et mal organisé. Ils estiment que l’espace disponible est insuffisant pour accueillir tous les véhicules et que la circulation y est désorientée. « Cet emplacement est trop étroit. On pourrait pourtant l’agrandir. Beaucoup de véhicules manquent de place et il n’y a aucune organisation claire. Il faudrait délimiter les zones selon les régions et installer des pancartes », proposent-ils.
Les conducteurs appellent également à plus de transparence concernant l’utilisation des fonds collectés : « Nous voulons savoir où va cet argent. Est-ce qu’il entre dans les caisses de l’État pour le développement du pays ? », s’interroge l’un d’eux.
Interrogé à ce sujet, Égide Hakizimana, responsable du parking, explique que le site est loué à la société Afritextile. Selon lui, les frais perçus servent à couvrir les coûts de location et à payer les taxes y afférentes. Il précise que les véhicules de type Probox et Hiace paient 2 000 francs burundais, tandis que les Coaster s’acquittent de 3 000 francs.

























