Etant au courant du danger lié à la pandémie du coronavirus ayant appris des cas confirmés, les burundais ont déjà adopté des comportements pour faire face à cette pandémie. C’est notamment le respect des mesures d’hygiène ainsi que la disponibilité des kits de lavage des mains.
La maladie à coronavirus s’est déclarée vers la fin de l’année 2019 dans la ville de Wuhan en chine et s’est par après propagée comme une traînée de poudre à travers le monde. Au Burundi 3 cas ont été déjà testés positifs au COVID-19. Dès lors, des mesures ont été prises dont le renforcement des mesures d’hygiène. Nous avons approché différentes composantes de la société pour comprendre leur niveau de sensibilité.
Au niveau de certains ménages dans les quartiers, des kits de lavage ont été installés notamment tout près des boutiques, cabarets, écoles, églises etc. Sauf que dans certains endroits comme les marchés le manque d’eau et du savon est remarquable.
Les transporteurs en commun face au COVID-19
Au centre-ville où s’observe une circulation intense surtout la journée, des kits de lavage des mains sont visibles partout, sauf que la soirée ces kits sont conservés et d’autres ne contiennent plus d’eau. Charles Ntirampeba secrétaire général de l’ATRABU précise : « Nous avons déjà placé des points d’eau dans les parkings afin que les passagers qui embarquent dans nos bus puissent d’abord se laver les mains avec du savon. Mais des problèmes persistent encore comme les moyens mais également le manque des désinfectants pour chaque bus. ». L’ATRABU déplore quand même le comportement de certains usagers qui n’ont pas encore compris que le respect des mesures d’hygiène est une obligation pour leur intérêt.
Les pêcheurs mobilisés
Quant à la Fédération Nationale des pécheurs et faiseurs de poisson du Burundi, pour endiguer cette pandémie, les différents comités ont mis en place des dispositifs sanitaires pour que les pécheurs puissent se laver les mains une fois arriver sur le littoral. « Nos pêcheurs qui sont souvent en contact avec des pêcheurs tanzaniens et congolais doivent comprendre que ce sont eux qui doivent s’approprier les mesures d’hygiène ». Souligne Jean Bosco Baragunaguza chargé des projets au sein de cette fédération. Baragunaguza demande également aux pêcheurs burundais d’éviter l’habitude de se saluer par contact corporel.
Le ministre de la santé publique rappelle que le respect des mesures d’hygiène non seulement prévient la propagation du COVID-19, on parvient également à empêcher les autres maladies de pouvoir se multiplier à grande vitesse. « Nous demandons à la population de rester toujours vigilante face à cette pandémie mais sans toutefois oublier de se soucier des autres pathologies qui constituent de problème majeur pour la santé de la population. » Martèle Thaddée Ndikumana, ministre de la santé.
Même si certaines gens sont suffisamment sensibilisées face à cette pandémie, le comportement des burundais de se saluer par contacts corporels reste un défi à relever ainsi que les échanges autour de la bière, du fait que cela est ancré dans la culture burundaise.