Au Burundi, les enfants nés avec des maladies cardiaques peuvent désormais être pris en charge à l’hôpital militaire de Kamenge, évitant ainsi des traitements coûteux à l’étranger. Une campagne de dépistage et de chirurgie a déjà permis d’opérer plusieurs dizaines d’enfants, avec l’ambition d’étendre ces soins à d’autres provinces.
Au Burundi, les enfants nés avec des maladies cardiaques peuvent désormais recevoir des soins spécialisés à l’hôpital militaire de Kamenge (HMK). Selon le Dr Marc Nimburanira, cardiologue pédiatrique et directeur de l’établissement, aucun programme national spécifique n’existe encore pour ces enfants, mais il appelle à la création d’un fonds ou d’un programme de soutien. Faire soigner ces enfants à l’étranger coûterait plus de 100 millions de francs burundais, alors qu’au Burundi, l’opération revient à environ 10 millions de francs burundais, un montant encore inaccessible pour de nombreuses familles.
Le Dr Nimburanira précise que certaines manifestations peuvent alerter les parents sur une maladie cardiaque congénitale : difficultés respiratoires dès la naissance ou en grandissant, retard de croissance ou prise de poids insuffisante, coloration bleutée autour de la bouche (cyanose), doigts élargis et arrondis (hippocratisme digital), fatigue excessive au moment de manger ou incapacité à jouer comme les autres enfants, retard scolaire ou souffle cardiaque anormal détecté lors d’examens médicaux.
Depuis mars 2025, 36 enfants ont déjà été opérés dans cet établissement. Du 22 au 24 juillet 2025, l’hôpital a organisé une campagne de dépistage au cours de laquelle 52 enfants ont été examinés pour identifier les cas nécessitant une intervention. Cette initiative sera étendue à d’autres provinces dans les semaines à venir afin de dépister et traiter un plus grand nombre d’enfants.
L’ouverture de ce service spécialisé constitue une avancée majeure pour la prise en charge des maladies cardiaques congénitales au Burundi et offre un espoir tangible aux familles qui, jusqu’à présent, ne pouvaient envisager qu’un traitement très coûteux à l’étranger.
