Lors d’une séance d’échange entre la CENI, les ONGs et les médias de ce 12 févier 2025, les participant ont exprimé la crainte de fraude lors des opérations de transport des urnes et le comptage des voix, entrainant ainsi le doute sur la fiabilité des résultats. La CENI indique que les mesures sont prises pour garantir la transparence du scrutin tout en indiquant que les contestations ne manquent pas dans une opération qui implique un conflit d’intérêts.
Après le scrutin, des cas de personnes non impliquées dans les opérations de vote qui transportant les résultats de vote ont par le passé été signalés, faisant craindre leur modification en cours du chemin.” Lors de la centralisation des résultats de vote, certains politiciens disent que des personnes inconnues accompagnent les urnes contenants les bulletins et les modifient au cours du chemin, ce qui est à souvent l’origine des querelles.” s’inquiète Claude Nkurunziza, directeur de la radio Rema Fm.
Le décompte des voix cause aussi souvent des conflits malgré la clarté de la loi
” Si j’essaye d’analyser et voyant comment vous nous avez convaincue qu’il n’y a aucune possibilité de se tromper ou de tricher sur les résultats du vote, ça m’a amené à me demander pourquoi alors toutes ces lamentations quant aux fraudes électorales, alors que la loi est claire au Burundi comme ailleurs”, s’interroge Jean Paul Nemerimana de l’ONG Tearfund Burundi.
Raphael Bindariye de l’association NMD dénonce l’illisibilité des dernières copies de la feuille F2 à cause de l’utilisation du carbone dans la multiplication des copies :” Dans la province Bujumbura, il y a 29 candidats. Vous nous avez dit que chaque mandataires politiques a droit à un copie de la feuille F2, et puis il y a 5 autres copies destinées à la cour constitutionnelle, CECI, CEPI, CENI et le président du bureau de vote, au total 34 copies. Puisque pour multiplier ces copies on fait recours à l’utilisation du carbone, vous pensez que la dernière copie sera lisible ?”, se demande-t-il
La commission nationale électorale indépendante (CENI) rejette l’utilisation du carbone dans les élections prochaines, en assurant que toutes les copies seront des originales. A propos des compétiteurs qui dénoncent à chaque fois des cas de fraude électorale, le président de la CENI Prosper Ntahorwamiye trouve cela inévitable.
“L’élection est appelée un évènement conflictogène. Quoi que tu fasses, c’est un jeu d’intérêt, alors les gens se bagarrent. Imaginez, déjà il y a des politiciens qui dénoncent l’opacité de l’organisation des prochaines élections, avant même qu’elle n’ait lieu”
Les responsables des ONGs proposent leur collaboration avec la CENI pour mettre ensemble des dispositifs de gestion de la défaite et de la victoire électorale.