Face à l’essor de la culture des avocatiers au Burundi, le président du parti APDR, Gabriel Banzawitonde, plaide pour la mise en place d’une agence nationale dédiée. Selon lui, une telle structure permettrait non seulement de valoriser cette filière agricole prometteuse, mais aussi de répondre à plusieurs défis majeurs, notamment l’évaluation de la production, l’organisation de l’exportation, la fixation des prix, l’accès au crédit bancaire et la reconnaissance des avocatiers comme garantie financière.
Dans sa déclaration, Gabriel Banzawitonde a souligné que « les Burundais ont commencé à planter des avocatiers un peu partout au pays » et que cette culture tend désormais à figurer parmi les produits d’exportation. Toutefois, il regrette l’absence d’une institution chargée de suivre et de valoriser cette filière.
Le président de l’APDR estime que les cultivateurs d’avocats se débrouillent seuls pour développer leurs plantations, faute d’organes compétents. « Il n’existe pas d’institutions pour les guider, leur fournir des semences sélectionnées, des engrais ou encore des insecticides en cas de maladies », a-t-il précisé. Pour lui, un tel encadrement est indispensable afin de renforcer la productivité et la qualité de la culture de l’avocat.
Une agence pour structurer la filière
Selon Gabriel Banzawitonde, la mise en place d’une agence dédiée permettrait non seulement de valoriser l’agriculture des avocatiers, mais aussi d’apporter des solutions concrètes aux défis auxquels cette filière est confrontée. Une telle structure pourrait assurer l’évaluation de la production annuelle, organiser efficacement l’exportation, contribuer à la fixation des prix sur le marché, faciliter l’accès des cultivateurs au crédit bancaire et même permettre la reconnaissance des avocatiers comme garantie financière.
S’inspirer des autres cultures d’exportation
Pour appuyer sa proposition, le président de l’APDR a cité l’exemple d’autres cultures bénéficiant déjà d’un encadrement institutionnel : l’OTB pour le café, la COGERCO pour le coton, ou encore la HHP pour les palmiers à huile. « De la même manière, les avocatiers devraient avoir leur propre agence afin de résoudre les problèmes spécifiques à cette filière », a-t-il insisté.
Lors de la cérémonie de présentation du nouvel administrateur communal de Kiremba, dans la province de Butanyerera, le chef de l’État a encouragé la population en soulignant l’importance de la culture des avocatiers. Selon lui, cette activité agricole pourrait devenir une véritable source de richesse pour les habitants dans les années à venir. Il a déclaré : « Vous êtes les heureux riches d’ici cinq ans. Vous serez des millionnaires, chacun aura dans sa poche un million. »