A la UneAgricultureFrench

Burundi :Le gouvernement annonce une hausse du prix du thé pour soutenir les producteurs

Le ministre de l’Agriculture, Prosper Dodiko, a annoncé le 26 décembre 2024 qu’une révision à la hausse du prix du thé par kilo était envisagée pour répondre aux préoccupations des producteurs, face à une baisse de la qualité du thé et à des difficultés dans la collecte. Les producteurs ont exprimé leur mécontentement concernant le faible prix actuel et la non-remise de leurs primes, ce que le ministre a promis de régulariser avant la fin de l’année. La crise de carburant, qui a affecté le secteur du thé, a également été abordée, bien que le président Ndayishimiye doute que la perte de l’OTB soit liée à cette pénurie.

Dans une descente qu’il a effectué ce jeudi 26 décembre 2024 en province de Kayanza, l’une des provinces où est produite cette culture, le ministre en charge de l’agriculture, Prosper Dodiko, indique que le ministère compte revoir à la hausse le prix du thé par kilo de feuilles vertes afin de satisfaire les producteurs de thé.
« Nous avons entendu les doléances des théiculteurs après avoir constaté que certains d’entre eux ont déjà commencé à détruire les champs de thé, car ils ne sont pas satisfaits du prix par kilo de 300 BIF. Cela résulte de la qualité du thé qui a chuté, mais aussi du retard dans la collecte de la production. À cela s’ajoute le manque de matériel adéquat pour la conservation de ces feuilles de thé », a expliqué le ministre.
« Pour cela, nous allons prendre toutes les stratégies nécessaires pour améliorer la qualité de la production, ce qui nous permettra d’obtenir un bon prix sur le marché international. Cela entraînera une augmentation du prix pour un producteur ordinaire », a-t-il ajouté.
Le ministre Dodiko a ordonné aux complexes théicoles de lui fournir, d’ici lundi 30 décembre 2024, une note détaillant les mesures à prendre pour y parvenir.
Les producteurs se lamentent que le prix de 350 BIF par kilo pour le thé reste dérisoire vu les prix des autres denrées sur le marché, et plaident pour que ce prix soit révisé à 1000 BIF par kilo.
Ils ont également déploré la non-remise des primes qu’ils percevaient auparavant. À cette préoccupation, le ministre Prosper Dodiko leur a promis qu’ils les percevront avant la fin de cette année.
« Désormais, vous recevrez avant la fin de cette année vos primes cumulées pour les deux dernières années, soit une somme de 156 BIF par kilo, ce qui signifie que l’État va débloquer plus de 4 milliards 600 millions pour le paiement de ces primes », a ajouté le ministre Dodiko.
Le Burundi connaît depuis un certain temps une crise de pénurie de carburant, ce qui a impacté le transport des biens et des personnes ainsi que bien d’autres secteurs de la vie du pays, entraînant également la hausse des prix des denrées alimentaires.
La promesse du ministère de l’agriculture de régulariser les producteurs de thé intervient quelques jours après un manque à gagner enregistré par l’Office du Thé du Burundi (OTB), d’une valeur de près de 2 millions de francs burundais, occasionné par la pénurie de mazout, une situation qui a inquiété les producteurs de cette culture, dans une lettre adressée au président de la République, Evariste Ndayishimiye, en début de semaine.
Toutefois, le président Ndayishimiye semble ne pas reconnaître que la perte récemment déclarée par l’OTB serait due à la pénurie de produits pétroliers.
« Si l’OTB vient d’enregistrer cette perte à cause de la pénurie de carburant, avant cette pénurie, combien l’OTB générait-il dans les recettes du pays ? », a-t-il demandé ce vendredi 27 décembre 2024 à Bujumbura, au cours d’une émission publique qu’il a animée.

What's your reaction?

Related Posts

WP Radio
WP Radio
OFFLINE LIVE