L’observatoire pour la sécurité routière déplore que les chiffres des victimes d’accidents de roulage s’alourdissent alors que la police de sécurité routière est à l’œuvre.
Au vu des individus qui souvent, succombent en cours de chemin ou sur les lits des hôpitaux, le président de l’observatoire Nixon Habonima considère que les victimes d’accidents de roulage au Burundi sont loin supérieures à celles communiquées par la police.
Le responsable de cette 0NG locale trouve que les accidents sont en grande partie causés par ce qu’il qualifie d’indiscipline routière. « Il n’est pas compréhensible que quelqu’un peut manipuler un téléphone portable étant au volant. Force est de constater que cette faute est même commise par certains dignitaires sans qu’ils soient inquiétés. » Martèle Mr Habonimana.
L’observatoire pour la sécurité routière s’indigne contre tout excès de vitesse constaté même au niveau des véhicules des corps de défense et de sécurité dont les agents périssent souvent. Selon le président de l’observatoire, la corruption à l’endroit de certains agents de police empire la situation.
Lors d’une séance des questions orales au palais des congrès de kigobe le 29 janvier 2019, lorsque le ministre de la sécurité publique était l’invité du jour, des parlementaires qui ont intervenu ont signalé que les conducteurs ne sont pas bien préparés pour ce qui est du code de circulation routière. Le ministre Alain Guillaume Bunyoni n’a pas nié les faits, il a plutôt expliqué que la police de la sécurité routière mérite un appui particulier pour un suivi rigoureux des enseignements dispensés par les auto-écoles.
Alors que le ministère de la sécurité publique indique avoir enregistré 3 526 cas d’accidents de roulage en 2017 et 2 845 cas en 2018, l’observatoire pour la sécurité routière trouve que les chiffres peuvent aller au-delà si bien qu’environ une soixantaine d’accident au Burundi peut être enregistré entre deux et trois mois.