A l’occasion de la célébration du 29ème anniversaire de la charte de l’unité nationale à Vugizo, l’Ombudsman burundais a rappelé aux habitants de Bujumbura qu’ils doivent travailler pour rendre cette ville une capitale économique digne de ce nom pour éviter une possible délocalisation vers une autre province.
« Après une année du transfert de la capitale politique du Burundi vers Gitega, les habitants de Bujumbura doivent comprendre que les temps ont changé, et penser au développement de la capitale économique dans l’unité sinon rien ne pourra empêcher que d’ici 20 ans ; la capitale économique soit délocalisée vers Rumonge, Nyanza-Lac ou ailleurs,etc » martèle Edouard Nduwimana l’Ombudsman. Le représentant du gouvernement dans les cérémonies marquant du 29ѐme anniversaire de la charte de l’unité nationale en mairie de Bujumbura, signale également qu’on ne peut pas penser à la consolidation de l’unité sans qu’il y ait la découverte de la vérité et la réconciliation au sein des burundais et en appelle au soutien des activités de la Commission Vérité et Réconciliation.
Malgré les difficultés, l’unité des burundais résiste
Le maire de la ville de Bujumbura trouve que même si cette unité a été souvent perturbée au cours des périodes sombres que le Burundi a connues, les burundais témoignent actuellement de leur unité. Les cas les plus récents sont les actes d’entraide qui ont été posés ces derniers jours à l’endroit des sinistrés suite aux catastrophes naturelles consécutives au changement climatique. Selon Freddy Mbonimpa, la célébration de la charte de l’unité nationale est une bonne occasion pour faire un travail d’introspection afin d’inculquer l’unité dans la vie de toute un chacun comme valeur et code de conduite.
Une charte d’alliance des burundais
La charte de l’unité nationale a été ratifiée en date du 05 février 1991. Le gouvernement d’alors dirigé par Pierre Buyoya, comptait démarrer un chantier de réconciliation nationale pour pouvoir enfin construire une paix durable. « Afin de tourner définitivement cette page sombre de notre histoire, on a besoin de retrouver cette charte combien importante, et nous atteler beaucoup plus à ce qui nous unit que des diversions noyées dans les clichés ethniques. » avait souligné président Pierre Buyoya.