Les cotonculteurs de la plaine de l’Imbo continuent de cultiver le coton malgré des obstacles majeurs, tels que le manque de produits phytosanitaires et la nécessité de parcourir 8 km pour vendre leur production, tout en se plaignant du faible prix de 1000 francs le kilo. Depuis 2010, l’exportation du coton a fortement diminué en raison de la baisse de la production, passant de 8 900 tonnes en 1993 à seulement 1 000 tonnes en 2020. Les producteurs demandent une révision du prix du coton et l’amélioration de la disponibilité des produits phytosanitaires pour relancer cette culture essentielle.
Comme le coton est cultivé depuis longtemps dans cette partie de la plaine de l’Imbo, les cotonculteurs affirment qu’ils continuent aujourd’hui malgré les obstacles auxquels ils sont confrontés, comme le manque de produits phytosanitaires, ce qui affecte la production.
Une autre difficulté signalée par ces cotonculteurs est qu’ils doivent parcourir un long trajet de 8 km pour atteindre le marché où ils peuvent vendre leur production. Ils affirment que, bien que le prix de 100 francs le kilo reste faible par rapport aux efforts fournis, cela est d’autant plus préoccupant compte tenu de l’augmentation des prix des autres produits de première nécessité sur le marché.
Ces producteurs demandent que ce prix soit révisé à la hausse, ainsi que la disponibilité des produits phytosanitaires.
Introduit au Burundi en 1920 dans la région de l’Imbo, le coton est depuis lors la deuxième culture d’exportation générant des devises pour le pays, après le café. Cependant, depuis 2010, son exportation est quasiment suspendue en raison de la diminution de la production, comme l’indique la direction générale de la Compagnie de Gérance du Coton (COGERCO). Il précise que les surfaces cultivées ont diminué, passant de 8 491 hectares en 1993 à 2 481 hectares en 2020. Quant à la quantité produite, elle a également sévèrement chuté, passant de 8 900 tonnes en 1993 à seulement 1 000 tonnes en 2020.
Pour la campagne de coton 2022-2023, la production a atteint 1 500 tonnes de coton graine sur une superficie de 3 100 hectares, en raison des inondations survenues, surtout à Gatumba et dans certaines zones proches du littoral de la rivière Rusizi.