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Des formations pour une professionnalisation des militaires burundais

Vingt-deux militaires brancardiers de la 1ere division militaire ont reçu des certificats ce vendredi 27 novembre 2024 à Mudubugu, après une formation de cinq jours sur les techniques de premier secours. La Force de Défense Nationale du Burundi apprécie positivement ce type de formation, avec l’appui du Comité International de la Croix-Rouge (CICR) au Burundi, et propose que ces formations soient étendues à d’autres divisions. Le CICR assure son soutien et promet de rester aux côtés de ces militaires, d’autant plus qu’ils participent souvent à des missions de maintien de la paix.

Sous l’encadrement des techniciens du CICR au Burundi, ces vingt-deux militaires burundais de la catégorie des hommes de rang ont été formés sur les techniques de premier secours. Le chef de service administration et personnel de la Force de Défense Nationale du Burundi (FDN), Général de Brigade Nzigamasabo Corneille, qui a représenté le chef d’État-Major, a salué cette formation ainsi que ses autres aspects : « C’est avec un vif sentiment de considération et de satisfaction que la FDN se tourne vers le CICR pour sa traditionnelle collaboration dans divers domaines, notamment la diffusion du droit international humanitaire, du droit international des droits de l’homme, et des premiers secours, si utiles dans le processus de professionnalisation de notre corps. »

Les enseignements de premier secours, même pour un profane dans le domaine médical, revêtent une importance capitale dans la vie quotidienne et, en particulier, dans la vie des militaires lors des opérations sur le champ de bataille. « Un militaire blessé ne meurt pas seulement parce qu’il a été atteint, mais parce qu’il a manqué les premiers secours d’un professionnel dans les délais », précise-t-il. Ce responsable appelle donc le CICR à étendre ce type de formation à d’autres divisions, afin que davantage de militaires soient formés aux techniques de premier secours.

La cheffe de mission chargée des opérations dans les trois pays — le Burundi, le Rwanda et l’Ouganda —, Katia Sorin, souligne que cette formation s’inscrit dans le cadre de la sensibilisation au droit international humanitaire. Elle ajoute que, malgré les moyens limités, notamment dans des contextes de conflits armés ou de violences, cette organisation continuera à offrir ce type de formation avant déploiement.

Depuis le début de l’année 2024, plus de 3 700 militaires ayant participé aux opérations en Somalie, en République Centrafricaine et en République Démocratique du Congo ont été formés pour assurer la prise en charge des blessés sur le terrain.

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