La COSYBU et la CSB s’inquiètent de la ”montée vertigineuse” des prix des denrées alimentaires et de ceux d’autres besoins fondamentaux pour les travailleurs, au moment où le pouvoir d’achat de certains fonctionnaires ”s’amenuise”. Ces confédérations demandent au gouvernement d’indexer les salaires des travailleurs au coût de la vie actuelle.
Dans une récente déclaration signée le 20 décembre 2024, la Confédération des syndicats du Burundi (COSYBU) et la Confédération Syndicale du Burundi (CSB) demandent au gouvernement du Burundi de prendre des mesures susceptibles d’atténuer les effets de cette flambée des prix, en assurant une disponibilité permanente du carburant, en stabilisant les prix des produits de première nécessité, en réduisant la taxation des produits de base et en mettant en place des stratégies pour lutter contre les pénuries récurrentes des produits de première nécessité, lit-on dans cette déclaration.
Les deux syndicats des travailleurs déplorent l’insuffisance des revenus des travailleurs, qui a entraîné des conséquences néfastes sur leurs conditions de vie et de travail, à l’origine des inégalités observées au niveau des ressources matérielles et immatérielles.
Dans leur déclaration, les deux confédérations des syndicats des travailleurs précisent que certains ne sont plus capables de se payer les frais de déplacement. Ces confédérations déplorent également que certains travailleurs souffrent de situations intenables liées à des découverts bancaires et à des crédits auprès de leurs voisins, ce qui occasionne souvent des ruptures des relations sociales qui existaient auparavant.
D’après ces syndicats, la situation a été aggravée par la pénurie de carburant que connaît le pays depuis un certain temps.
Une autre demande formulée par les deux confédérations auprès des pouvoirs publics est d’indexer les salaires des travailleurs au coût de la vie, mais aussi d’accélérer le processus de révision à la hausse du Salaire Minimum Interprofessionnel Garanti, tel que déjà convenu par le Comité National du Travail du Burundi.
Mi-décembre, la Conférence des Évêques Catholiques du Burundi a exprimé son indignation face aux conditions de vie qui ne cessent de se dégrader. Toutefois, la conférence a demandé aux Burundais de ne pas perdre espoir face à la situation.
Néanmoins, le chef de l’État Evariste Ndayishimiye a fait savoir que le coût de la vie au Burundi n’est pas du tout cher, comparativement à d’autres pays. Il appelle toujours les Burundais à travailler pour accroître la production des produits vivriers et des produits d’exportation afin que le Burundi puisse gagner les devises dont le pays a besoin pour résoudre le problème de la pénurie de carburant que connaît le pays depuis près de trois ans.