Le prix du gramme d’or a sensiblement grimpé dans les bijouteries de la municipalité de Bujumbura. Les vendeurs de bijoux interrogés expliquent cette flambée par le problème d’approvisionnement en matières premières ces deux dernières années, et évoquent une aggravation de la situation dans l’avenir tant que les activités d’extraction minières restent suspendues au Burundi.
Dans différentes maisons de vente des bijoux de la commune urbaine de Mukaza, les bijoutiers nous ont indiqué que le prix d’un gramme d’or a grimpé depuis l’an 2020. « Actuellement le prix oscille entre cent quarante cinq mille francs burundais et cent quatre vingt mille francs selon la qualité » affirme O.H, un bijoutier.
Ces joailliers précisent pourtant que vers la fin du mois de juin 2020, le gramme d’or était obtenu à cent mille francs et même moins à certains endroits, la revue à la hausse du prix s’explique par les difficultés d’approvisionnement en matière première. « Nous avons du mal à trouver de l’or pour la fabrication de bijoux dont nous reçus les commandes » regrette A.K. Ceci a pour effet d’allonger le délai d’attente pour la fabrication de bijoux en or. « Nous regrettons une certaine lenteur pour la livraison les bijoux commandés », déplore F.M une cliente. Alors que normalement en une semaine ou moins un bijou pouvait être fabriqué, certains bijoutiers parlent d’une période d’attente pouvant aller jusqu’à trois semaines environ ces derniers jours.
Ces fabricants de chainettes, gourmettes, bagues ainsi que des boucles d’oreilles en or constatent que le prix est en constante hausse et que la situation qui prévaut pourrait s’aggraver dans un proche avenir.
La situation est ainsi au moment où le gouvernement a suspendu les activités des entreprises d’extraction de minerais sur le sol burundais depuis le mois de juillet de l’an 2021.