Depuis plusieurs mois, le Burundi fait face à une situation de manque d’essence et de gasoil, avec une rupture fréquente dans les stations-service, ce qui devient un problème quasi chronique dans la capitale politique Gitega et affecte le quotidien des habitants de cette région.
Les conducteurs de véhicules de transport en particulier dont les activités dépendent obligatoirement de la présence de cette denrée, se retrouvent dans l’incapacité de poursuivre leurs affaires.
Les conducteurs de transports en commun qu’il s’agisse de minibus, de bus interurbains ou de taxis, sont les plus touchés par cette crise. Ils doivent souvent se battre pour trouver des réserves de carburant à des prix exorbitants sur le marché parallèle. Parfois, les passagers sont également pris dans cet enroulement de pénurie, étant forcés de payer des frais supplémentaires ou d’accuser de retards importants, une situation qui suscite un mécontentement croissant de la part de la population.
Transporteurs et passagers se lamentent
Le malaise ne touche pas uniquement les conducteurs, mais aussi les passagers. A cause des pénuries de carburant, les déplacements deviennent de plus en plus incertains et inconfortables. Les gens, en particulier ceux qui doivent rejoindre leurs lieux de travail ou leurs écoles sont contraints d’adopter des horaires flexibles et s’armer de patience face aux retards incessants.
De plus, les coûts de transport ont connu une flambée spectaculaire, les conducteurs n’ayant d’autres choix que d’augmenter les tarifs pour compenser les coûts supplémentaires du carburant, ce qui aggrave la situation pour les passagers qui voient leur pouvoir d’achat s’éroder. Dans certains cas, des passagers contraints de réduire leurs déplacements ou de chercher des alternatives moins chères, mais souvent moins efficaces et risquées.
Des conséquences économiques et sociales
Les conséquences économiques de cette pénurie du carburant à Gitega sont multiples. Elle impacte directement sur le rendement notamment dans les secteurs éducatif, commercial et industriel. Les retards causés par cette pénurie de carburant réduisent en effet le temps de travail et augmentent le stress des employés.
Au niveau social, cette situation crée une tension croissante entre les transporteurs et les citoyens. Les premiers, souvent désabusés par les conditions de travail, et les seconds, de plus en plus frustrés par les prix élevés et les retards.
Il est également à noter que les jeunes, qui constituent une part importante de la population active dans la ville de Gitega, sont particulièrement vulnérables à ces crises car elle affecte leurs possibilités de mouvement et d’accès à l’emploi.
Des solutions possibles.
Pour résoudre cette crise de pénurie des produits pétroliers à Gitega et au Burundi dans le sens large, le gouvernement doit diversifier ses sources d’approvisionnement en produits pétroliers et investir dans des alternatives énergétiques comme les carburants verts ou les véhicules électriques pour le transport publics et la politique de réduction des taxes et de soutien aux entreprises de transports aiderait à réguler les prix et à soulager les souffrances de la population.
