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La suspension de la production à la SOSUMO au cœur du débat à la chambre basse du parlement

Certains députés émettent des doutes sur la véracité des arguments avancés par la direction générale de la Société Sucrière du Moso de suspendre la production, et se demandent ce que compte faire le gouvernement pour résoudre la question. Le ministère ayant l’agriculture dans ses attiributions reconnaît que la suspension de la production a été motivée par la forte pluviométrie, tandis que le ministère du commerce parle de la libéralisation du ce produit pour tout importateur qui le désire.

La question du sucre est l’une des préoccupations de certains parlementaires, comme l’a évoqué le député Pascal Gikeke, qui se demande si réellement les fortes précipitations sont à l’origine de la suspension de la production de la part de la Société sucrière du Moso, SOSUMO.

« Le directeur général de la Sosumo a déjà annoncé que la campagne a été suspendue, suite à la forte pluviométrie. Est -ce que c’est vraiment que ce sont les fortes précipitations qui sont réellement à l’origine de la suspension de la production ? Ou bien il y a d’autres mobiles cachés derrières? », s’interroge le député.

Le ministre ayant l’agriculture dans ses attributions Prosper Dodiko, confirme que ce sont les fortes précipitations qui sont à l’origine de cet arrêt de la campagne de production au sein de cette usine, arguant qu’en cette période, les machines ne peuvent pas fonctionner.

« Je me suis même rendu en Zambie, j’ai même constaté qu’ils ont suspendu la production suite à cette même cause. Parce que les machines utilisées ne peuvent pas continuer à travailler la terre étant glissante, la production en est par conséquent perturbée. Pour y faire face, nous avons mis en place une stratégie d’importation du sucre», explique-t-il.

Il ajoute également que la suspension de la production n’a pas été faite au Burundi, que même dans d’autres pays la situation est similaire.
La ministre du commerce Marie Chantal Nijimbere signifie que pour faire face à la pénurie récurrente du sucre, le gouvernement a déjà libéralisé le secteur pour que tout opérateur puisse importer du sucre, même si elle reconnaît que le manque des divisés constitue un handicap.« Quand la production du sucre de la Sosumo n’est pas satisfaisante, on n’a pas d’autres choix que de faire recours à un sucre importé. Mais cela aussi est souvent perturbé par le manque des devises. »

Selon les données de la Banque Centrale BRB au cours de l’année 2020, le coût du sucre importé par la SOSUMO pour combler le vide était estimé à 30.4 milliards de francs burundais, et au cours de l’année 2021, il était à 95 milliards de francs burundais.

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