Le prix d’une botte de foin passe du simple au double ces derniers jours selon les éleveurs de bovins de la zone Maramvya en commune Mutimbuzi de la province Bujumbura. Les vendeurs de ces fourrages expliquent cette montée par une forte sécheresse qu’a connue la localité. Toutefois, ces éleveurs se disent prêts à pratiquer la stabulation permanente du bétail comme décidé par le gouvernement.
Paradoxal en saison pluvieuse ! Le prix de la botte de foin a grimpé de trois à quatre mille francs burundais et à certains endroits allant même au double. « Nous étions habitués à ce que le prix du fourrage augmente en saison sèche » déplore A.M, éleveur de gros bétails de la zone Maramvya. « C’est un défi de taille car nous achetons jusqu’à trois bottes par jour. Cela représente une somme considérable » ajoute O.N, un autre éleveur.
Cependant, nous comprenons le pourquoi de cette revue à la hausse de ces aliments pour les bovins. Les vendeurs de ces bottes indiquent faire de longues distances pour trouver du fourrage encore verdoyant. En plus, « un fort ensoleillement a asséché les fourrages que nous avions plantés pour nos bétails. Nous n’avons d’autre choix que d’acheter ces bottes » précise une éleveuse de vaches.
Ces éleveurs qui s’indignent de la montée des prix des bottes de foin, sont pourtant déterminés à mettre en application la mesure portant stabulation permanente du bétail « cette mesure est avantageuse en quelque sorte car elle permettra que le rendement en fumier augmente », martèle ces éleveurs.
Le décret présidentiel, portant stabulation permanente et interdiction de la divagation des animaux au Burundi, prendra effet au mois d’octobre de l’an 2021. L’article 8, du même décret, défini le fourrage cultivé ou coupé dans les prairies naturelles comme aliment de base pour le bétail nourri à l’étable.