La Libération des deux leaders des syndicats des enseignants SYGEPEBU et SEPEDUC dans l’après-midi de ce mardi 21 janvier 2020 intervient après une sortie officielle du contenu d’une enquête menée par une commission ad-hoc constituée par la Commission Nationale Indépendante des Droits de l’Homme, pour enquêter sur des adhésions forcées qu’auraient été victimes enseignants non affiliés de la Coalition Spéciale Syndicale des enseignants pour la Solidarité Nationale.
« La commission Nationale Indépendante des Droits de l’Homme regrette que le mémorandum d’entente signé à Kayanza qui prévoit le retrait à la source de la contribution à tous les enseignants syndiqués et non syndiqués n’ait pas respecté les lois et conventions en vigueur en matière sociale au Burundi ». Telle est l’annonce faite par Sixte Vigny Nimuraba président de la CNIDH à l’occasion de la présentation du rapport de la commission ad- hoc constituée par la CNIDH pour enquêter sur un probable forcing dans la collecte des cotisations des enseignants affiliés et non affilies de la COSSESONA.Cette cotisation de 500 franc burundais par mois et par enseignant devra être retirée à la source, et les enseignants à travers leurs leaders des Syndicats ont déposé des plaintes auprès de la CNIDH.
Cette cotisation jugée de forcée et illégale avait même conduit à l’arrestation de trois leaders syndicaux, Antoine Manuma et Gérard Niyongabo, respectivement présidents du Syndicat Général du Personnel Enseignant du Burundi (SYGEPEBU) et Syndicat des Enseignants Professionnels de l’Education (SEPEDUC) ainsi que le représentant provincial du SEPEDUC à Muramvya, suite aux différentes déclarations médiatiques. La CNIDH déplore les propos jugés diffamatoires qui seraient tenus par les syndicats non membres de la Coalition Spéciale des Syndicats des Enseignants pour la Solidarité Nationale (COSSESONA), sur les réseaux sociaux à l’endroit des responsables de cette coalition. « Nous encourageons les parties en conflit à privilégier le dialogue au lieu de se lancer des insultes. » Souligne le président de la CNIDH.
Dans l’après midi de ce mardi, les syndicalistes qui étaient en détention, Antoine Manuma et Gérard Niyongabo ont été relaxés sans condition, après l’appel lancé par la CNIDH qui demandait une libération sans conditions, afin de faciliter les échanges.