Depuis le XIX ème siècle, avec l’avènement du colonisateur, le tambour a commencé à perdre sa sacralité par le fait qu’il a été commencé à être battu chez le Résident, n’importe où et n’importe quand ; soit dans les églises pour appeler les fidèles, soit pour rassembler la population en cas de communication de masse. L’objectif du pouvoir colonial était d’aliéner la culture traditionnelle pour la remplacer par culture européenne puisque depuis les reformes de 1925-1930, il a été décidé de désacraliser la culture traditionnelle.
Avant l’arrivée des blancs, les BAGANWA et les BATWARE ne pouvaient pas battre le tambour chez eux puisqu’il symbolisait la royauté, sauf les organisateurs de l’UMUGANURO, les gardiens des tombeaux, les BASHUBI et les BIRU avaient ce privilège de garder chez eux le tambour. Les femmes ne pouvaient pas battre le tambour seulement elles pouvaient l’accompagner par des mains. Cette exclusion de la femme serait, selon l’historien E.MWOROHA, par le fait que certaines parties du tambour avaient la même appellation que celles de la femme.
Reconnaissance mondiale
En 2014 le tambour burundais a été inscrit au patrimoine culturel immatériel de l’UNESCO. En 2017, le gouvernement burundais a pris la décision de suspendre le jeu du tambour dans des cérémonies non officielles comme les célébrations des mariages, remise de dot etc.. Dans le souci de mettre à l’honneur ce patrimoine, le gouvernement a adopté un décret portant Réglementation de l’Exploitation du Tambour aux niveaux national et international de mettre en place une journée nationale dédiée au tambour.
Des rites de célébration de la fête d’UMUGANURO au Burundi à la reconnaissance internationale, des initiatives claires devraient être prises, pour promouvoir le tambour burundais qui offre d’expérience un spectacle incontesté au niveau local et mondial.