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Mandat de la CVR : une source de divergences politiques

La Commission Vérité et Réconciliation (CVR) du Burundi fait face à des critiques sur la durée et la gestion de son mandat. Certains politiciens estiment que la nomination régulière de nouveaux membres entrave son efficacité, tandis que d’autres plaident pour une approche plus méthodique afin d’éviter des tensions ethniques. Malgré ces divergences, la commission assure qu’une accélération des travaux est envisageable, bien que plusieurs obstacles subsistent.

La divergence d’opinions sur les activités de la Commission Vérité et Réconciliation (CVR) parmi certains politiciens réside dans le mandat de ladite commission. L’homme politique et ancien président de la République du Burundi, Sylvestre Ntibantunganya, explique que la nomination de nouveaux membres au sein de la CVR entrave le travail de la commission.

“Ce genre de commission, qui cherche la vérité dans l’objectif de réconcilier la population, rencontre des difficultés lorsque son mandat se prolonge. La nomination de nouveaux membres peut freiner les activités, car chacun souhaite reprendre le travail depuis sa nomination. De plus, ce renouvellement tous les trois ou quatre ans déstabilise la commission, l’empêchant ainsi d’honorer pleinement son engagement”, précise l’ancien président.

De son côté, Valentin Nduwimana, du parti RADEBU (Rassemblement des Démocrates pour le Développement au Burundi), estime que les activités de la CVR ne doivent pas être menées dans la précipitation. Il souligne que certaines dispositions pourraient être supprimées de l’agenda de la commission, ce qui constituerait un obstacle au processus de recherche de la vérité.

“Pour moi, il ne faut pas travailler dans l’urgence, car certaines dispositions risquent d’être supprimées, ce qui pourrait entraîner des conflits ethniques. Il faut procéder méthodiquement, en abordant chaque point, afin d’éviter de négliger l’essentiel”, recommande Valentin Nduwimana.

La Commission Vérité et Réconciliation affirme que l’accélération des travaux est possible. Toutefois, son président, Pierre Claver Ndayicariye, souligne certaines difficultés auxquelles la commission fait face.

Selon la loi régissant la CVR, dans sa première section, à l’article 4, le mandat de la commission est de quatre ans, renouvelable. Par ailleurs, la section 4, portant sur la composition de la commission, précise dans son article 11 que la CVR est composée de 13 membres, tous de nationalité burundaise, qui prêtent serment devant le Parlement.

 

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