À l’occasion du 50ᵉ anniversaire de la Marche Verte de ce 6 Novembre 2025, le Dr Abdelouahhab Makhtari, chef de mission à l’ambassade du Maroc au Burundi, a rappelé comment cet événement historique a permis au Royaume de récupérer pacifiquement ses terres du sud. Cinquante ans plus tard, la Marche Verte symbolise non seulement la consolidation de la marocanité du Sahara et la reconnaissance internationale de ce territoire, mais aussi le développement économique des provinces concernées et le renforcement des relations bilatérales avec le Burundi, à travers l’ouverture d’un consulat général et la signature de plusieurs accords stratégiques.
En marge de la commémoration du 50ᵉ anniversaire de la Marche Verte, le Dr Abdelouahhab Makhtari, chef de mission à l’ambassade du Royaume du Maroc au Burundi, a rappelé l’importance historique et symbolique de cet événement pour le Maroc et pour l’Afrique.
« La Marche Verte est un événement historique pour nous, pour les Marocains, et pour Sa Majesté le Roi que Dieu l’assiste. Elle a marqué un tournant dans l’histoire du Royaume du Maroc », a déclaré Dr Makhtari. Organisée par le feu Roi Hassan II pour la libération des provinces du sud, cette marche pacifique a réuni près de 350 000 participants, armés uniquement de leur foi, du Saint-Coran et du drapeau marocain. « Il n’y a eu ni violence ni guerre ; les marocains ont affirmé pacifiquement leur volonté de récupérer leur territoire », a-t-il ajouté.
Selon le diplomate, les provinces du sud connaissent aujourd’hui un développement économique notable. Depuis 2015, Sa Majesté le Roi Mohammed VI a donné le feu vert à un plan de développement de plus de 10 milliards de dollars, couvrant plusieurs secteurs stratégiques et prioritaires, avec la participation active de toutes les tribus et parties prenantes locales. « Aujourd’hui, ces provinces sont le théâtre de chantiers et d’ateliers qui touchent des secteurs essentiels pour le développement régional », a précisé Dr Makhtari.
Maroc et Burundi : partenariat consolidé autour du Sahar
Sur le plan international, le Conseil de sécurité des Nations unies a récemment adopté la résolution n° 2797, approuvant le plan d’autonomie comme base de négociation pour résoudre le conflit autour du Sahara marocain. « Pour le Maroc, le Sahara est une partie intégrante du territoire et le restera pour toujours », a insisté le chef de mission.
La Marche Verte a également permis au Maroc de négocier pacifiquement avec l’Espagne, aboutissant à l’accord de 1995, qui a confirmé la marocanité du Sahara sans effusion de sang. « Le Maroc est dans son Sahara, et le Sahara est dans son Maroc », rappelait le feu Hassan II.
Le Dr Makhtari a souligné la participation du Burundi à cette commémoration. Le pays a reconnu officiellement la marocanité du Sahara et a ouvert un consulat général à Dakhla en 2020. Depuis lors, plusieurs accords bilatéraux ont été signés, couvrant des secteurs stratégiques et prioritaires, et sept autres accords sont actuellement en cours de négociation. Cette coopération sud-sud se développe dans un cadre gagnant-gagnant, fondé sur le partage de valeurs communes et la promotion de projets prioritaires pour les deux pays.
La Marche Verte, symbole de paix, de développement et d’unité pour l’Afrique
Au-delà de sa portée historique, la Marche Verte incarne une vision pour l’ensemble du continent africain. Le Roi Mohammed VI plaide pour une Afrique unie et insiste sur la nécessité de lutter contre le séparatisme, le terrorisme et l’extrémisme, trois fléaux qui déstabilisent de nombreuses régions. « Combattre ce triptyque est essentiel pour le progrès économique, l’unité et la souveraineté de nos pays, tout en servant les populations locales, en particulier les jeunes qui cherchent à créer des emplois, des entreprises et de la valeur ajoutée pour leurs pays », a conclu Dr Makhtari.
Cinquante ans après sa tenue, la Marche Verte demeure un symbole de paix, de développement et de prospérité pour le Maroc et pour l’ensemble du continent africain. Elle rappelle que des démarches pacifiques peuvent transformer l’histoire, consolider l’intégrité territoriale et servir de levier au progrès économique et social, tout en renforçant la coopération internationale et régionale.

























