Alors que plus de 130 patients sont actuellement hospitalisés et que la maladie continue de se propager, les autorités sanitaires pointent du doigt le non-respect des mesures préventives et les conditions de vie difficiles, notamment le manque d’eau potable dans certaines localités, comme facteurs aggravants de l’épidémie.
Environ 130 malades de la Mpox sont actuellement hospitalisés au Burundi, dont 80 % se trouvent dans la mairie de Bujumbura, le district sanitaire d’Isare en province de Bujumbura et la ville de Gitega, selon le ministère burundais de la Santé et de la Lutte contre le SIDA (MSPLS). Ces statistiques couvrent la période allant de la semaine du 24 février au 2 mars 2025. Un décès a été enregistré depuis la déclaration de la pandémie le 24 juillet 2024, reconnaît ce ministère.
Le directeur général en charge de l’offre des soins et des services de santé au MSPLS, Oscar Ntihabose a indiqué dans une interview accordée aux médias burundais et internationaux, lors d’un atelier de sensibilisation des professionnels des médias sur la Mpox et la maladie de Marburg le mardi 4 mars 2025, que le comportement de la population, son niveau de vie et le non-respect des mesures préventives annoncées par le MSPLS sont les principales causes de la persistance de la Mpox au Burundi.
Parmi ces mesures préventives figurent notamment le lavage régulier des mains à l’eau propre et au savon. La directrice du COUSP, Lilianne Nkengurutse, reconnaît cependant que l’absence d’eau potable dans certaines localités constitue un défi majeur.
Buterere 1, un quartier du district nord de Bujumbura, est particulièrement touché. Selon les résidents, cela fait six mois qu’ils n’ont plus accès à l’eau courante. Pour se procurer de l’eau potable, ils sont contraints d’acheter un bidon à mille francs burundais auprès des transporteurs à vélo. Pour d’autres tâches ménagères, ils utilisent l’eau des forages ou attendent le passage des camions de la police de protection civile, qui ravitaillent les ménages de Buterere en eau potable quelques jours par semaine.
Depuis la déclaration de la Mpox au Burundi en juillet 2024, plus de 3 000 personnes ont été hospitalisées. Malgré ces défis, le MSPLS affirme que le nombre de cas a commencé à diminuer depuis décembre 2024.