Des producteurs de tomates de la colline Nyabunyegeri, dans la zone Rubirizi de la commune de Mutimbuzi, en province de Bujumbura, plaident pour une baisse du prix des pesticides ainsi que l’introduction de nouvelles variétés plus résistantes aux maladies bactériennes. Les mêmes producteurs indiquent que la hausse actuelle des prix des tomates sur les marchés serait liée à la démotivation de certains producteurs qui ont substitué cette culture par d’autres plus ou moins résistantes aux maladies qui attaquent les plantes.
Des producteurs de tomates de la colline Nyabunyegeri, dans la zone Rubirizi de la commune de Mutimbuzi, déplorent que la pratique de cette culture devienne de plus en plus fatigante. Ils évoquent d’abord le coût élevé des semences. Comme le souligne M.N. : « Un kilo de semences de tomates varie entre 3 000 Fbu et plus, argumentant que les pesticides sont chers. Un autre défi est la forte pluviométrie que la région a connue, endommageant la culture des tomates au moment où les fruits commençaient à apparaître, ils sont tous tombés. D’où cette cherté. »
Ces producteurs ajoutent également que les fertilisants sont également coûteux, de même que les pesticides utilisés dans la pulvérisation. « Les pesticides sont vraiment chers, vous vous rendez compte que quand on achète une dose de 80 mille, il est difficile de récupérer cet argent avec l’argent utilisé pour payer les employés », précise O.M. Un autre défi qui décourage ces producteurs de tomates est le débordement des lits des rivières qui envahissent leurs champs et causent de nombreux dégâts. « L’eau de ruissellement qui provient des montagnes envahit nos champs et détruit nos cultures, la meilleure façon de faire est de canaliser la rivière pour protéger les cultures », ajoute E.P.
Certains producteurs de la colline Nyabunyegeri, dans la zone Rubirizi, justifient la hausse des prix des tomates par le fait que certains producteurs ont préféré substituer la culture des tomates par d’autres plus résistantes. « Ceux qui pratiquent la culture des tomates ont subi une perte, car dès que les premiers fruits sont apparus, ils sont vite tombés, décourageant ainsi les agriculteurs d’autant plus que c’est une culture qui exige un investissement continu avec la pulvérisation, d’où certains ont préféré abandonner cette culture », déplore Z.G.
Ces mêmes agriculteurs estiment qu’il est urgent de rendre disponibles les pesticides à un prix plus abordable, de protéger les berges des rivières et de procéder à des recherches pour introduire de nouvelles variétés plus résistantes aux maladies des plantes. Malgré ces défis, ces producteurs apprécient positivement l’intervention des moniteurs agricoles qui continuent à leur fournir des techniques à utiliser pour ne pas rester les bras croisés et ainsi pouvoir subvenir aux besoins de leurs familles.