La population opérant sur le littoral et dans le lac Tanganyika au quartier Kajaga de la commune Mutimbuzi en province Bujumbura apprécient positivement le projet d’aménagement du littoral annoncé, mais craignent que ces travaux ne leur perturbent pas. Ces habitants trouvent que l’important serait d’abord de résoudre les problèmes liés aux déchets déversés dans le lac ainsi que le strict respect des 150 m du lac a la terre ferme.
Certains de ces résidents opérants sur le littoral du lac Tanganyika au quartier Kajaga de la commune Mutimbuzi en province Bujumbura, signifient avoir bien accueilli le projet de construction sur tout le littoral de ce lac, comme l’a annoncé le ministère ayant les infrastructures dans ses attributions.
« Nous ne sommes pas contre ce projet, mais nous qui vivons des différentes activités, nous demandons où allons-nous aller. Normalement avant d’envisager de tels projets, le gouvernement devrait nous montrer d’abord un autre terrain pour que nos activités ne soient mises à mal par de tels projets supposés d’intérêts commun. » Souligne D.K.
Cependant, les mêmes résidents restent sceptiques et trouve que ce projet risque d’handicapés leurs activités au quotidien.
« La seule chose que nous demandons, c’est de nous intégrer dans ces projets, parce que on se demande comment envisager des projets de développements sans toutefois consultés le citoyen ! » déplore A.G.
Ceux qui vivent de la pêche trouve donc que ces constructions risquent de les amener à travailler à perte, tout en signifiant que même les poissons risquent de fuir.
« On se demande encore si une fois des constructions érigées jusqu’au niveau du lac, ça ne va pas avoir d’impact sur le poisson, et les déchets qui s’y déversent risque de faire fuir le poisson. » Souligne Z.T.
L’autre préoccupation soulevée par ces résidents et ceux qui exploitent le lac est que les animaux risquent de fuir vers d’autres endroits, suite au manque des pâturages comme c’est le cas des hippopotames.
« Souvent certains animaux sortent du lac à la recherche du pâturage. Avec donc ces constructions, donc la faune sera aussi menacée. Il faudra donc tenir compte du code de l’eau au Burundi, » martèle Z.T.
Cette population trouve donc que l’urgent serait de bien protéger le lac de tous les déchets qui s’y déversent. Ils demandent également à ce que la distance de 150 m du littoral prévue par la loi soit respectée.
Le ministre des infrastructures dans sa descente en date du 22 août 2023, Dieudonné Dukundane, avait déploré qu’il y ait beaucoup de parcelles attribuées dans la ville de Bujumbura il y a plusieurs années, mais qui n’avaient pas encore été mises en valeur. Il avait appelé leurs propriétaires à se conformer au code de l’urbanisme, de l’habitat et de la construction de 2016.