Des agriculteurs comme des vendeurs du maïs déplorent qu’ils travaillent à perte et certains même qui disposaient des champs de maïs se font agresser au moment de récolte. L’autorité administrative justifie que cette mesure a été prise dans le souci de vouloir sauver la production, d’autant plus que toute la reproduction st directement sur le marché sans penser à en conserver une partie.
Nous sommes à la 13 ème Avenue en zone Maramvya de la commune Mutimbuzi en province Bujumbura, des femmes en provenance de leurs champs, ainsi que ceux qui font le transport à vélo sont tous là. Parmi ces femmes se trouvent celles qui vendaient du maïs grillé avant son interdiction par les pouvoirs publics. « Le maïs est devenue une denrée rare depuis que ceux qui vont les récolter dans leurs champs sont arrêtés. Nous sommes donc dans l’impossibilité de pouvoir nous en procurer pour maïs le vendre », précise Léoncie Bigirimana.
Une autre préoccupation de ces femmes est que même celles qui disposent des champs de maïs disent actuellement éprouver des difficultés à récolter leurs champs. « Moi j’ai un champ de maïs, mais je ne peux pas le récolter, ma récolte est en train de pourrir. C’est inconcevable de nous sensibiliser à pratiquer l’agriculture alors que nous sommes dans l’impossibilité de récolter », déplore Goreth Kaneza
Les mêmes femmes signifient aussi que pour celles qui avaient loué des champs, elles ne peuvent pas transporter leur maïs sous formes de graines depuis l’interdiction de vendre la production d’une province à une autre. Ces femmes signifient donc qu’elles sont dans l’impossibilité de pouvoir faire vivre leurs familles. « Le maïs est d’une importance capitale pour faire vivre nos familles. Nos enfants allaient à l’école mais aujourd’hui ils en sont chassés par manque de moyens », se dit préoccupée Micheline Nduwayo.
Ces habitants demandent donc qu’il ait d’autres mesures d’accompagnement. « C’est une mesure qui est tombée brusquement. Il fallait au moins nous avertir pour se préparer. Nous demandons qu’il y ait d’autres mesures d’accompagnement à défaut de nous accorder un délai de grâce », souligne Grace Munezero.
L’administration communale a Mutimbuzi souligne que les mesures qui ont été prise ont pour objectif de protéger la récolter d’autant plus qu’il a été constaté, selon lui, que toute la récolte est directement mise sur marché sans toutefois en conserver une partie. Siméon Butoyi appelle plutôt ces habitants à beaucoup plus pratiquer l’agriculture pour augmenter la production.