« Des salles de classe non cimentées, sans fenêtres, sans portes, sans tableaux noirs. Dans certaines localités, il y a un manque criant d’enseignants. Les parents essaient de s’en sortir en recrutant des enseignants vacataires. Une école fondamentale qui n’a pas été précédée par une sensibilisation et conscientisation pour l’adhésion des élèves et des parents. » Quelques-unes des lacunes soulevées par Faustin Ndikumana, directeur exécutif de l’association Parole et action pour le réveil des consciences et le changement des mentalités (Parcem), ce mercredi 28 septembre à Bujumbura. C’était dans un point de presse sur la rentrée scolaire 2016-2017.
Autres points faibles du système éducatif burundais, M. Ndikumana pointe le surpeuplement des classes, le manque de matériels didactiques et les écoles à régime d’internat mal entretenues. Parcem déplore l’impunité, la dégradation des mœurs, la corruption qui gangrène le secteur de l’éducation et la faible capacité budgétaire.
Face à ce constat amer, Parcem recommande une étude urgente des experts pour évaluer les besoins actualisées du secteur de l’enseignement. Après l’inventaire des besoins, le gouvernement devrait passer à la budgétisation.
Sur ce, M. Ndikumana martèle qu’il est du devoir du gouvernement de mobiliser les moyens à l’interne et à l’externe. Il peut notamment contracter un crédit à l’étranger ou mobiliser des dons. Et de glisser que le gouvernement doit préalablement normaliser ses relations avec les bailleurs traditionnels.
Iwacu