Alors que les investissements intra-COMESA peinent à décoller, affichant une croissance marginale, la Chine renforce progressivement sa présence économique en Afrique orientale et australe. Cette dynamique contrastée soulève des interrogations sur la capacité du bloc régional à stimuler ses propres flux d’investissements et à réduire sa dépendance vis-à-vis des partenaires extérieurs.
Le Marché commun de l’Afrique orientale et australe (COMESA) connaît un ralentissement notable des activités d’investissement intra-bloc, tandis que la Chine étend de manière significative son empreinte économique dans la région. Selon des analyses récentes publiées le 29 décembre 2025, les États membres du COMESA, dont le Burundi, les Comores et la République démocratique du Congo, affichent des flux d’investissement limités au sein de l’union, avec un taux de croissance de seulement 0,7 pour cent.
COMESA, une communauté économique régionale qui promeut le libre-échange et la coopération économique entre ses 21 pays membres, a traditionnellement pour objectif de stimuler les investissements transfrontaliers afin de favoriser le développement et l’intégration économique. Cependant, cette croissance faible des investissements intra-régionaux contraste fortement avec l’engagement croissant de la Chine à travers des projets d’investissements et d’infrastructures, plaçant Pékin en tant que partenaire clé et investisseur externe majeur.
Les experts soulignent que bien que les investissements intra-COMESA restent essentiels pour une croissance régionale durable, ce retard actuel pourrait compromettre l’ambition du bloc de renforcer les liens économiques internes et de réduire sa dépendance vis-à-vis des capitaux externes. Des analystes économiques africains et des spécialistes du commerce régional mettent en garde contre les risques potentiels liés à une dépendance excessive aux investissements soutenus par la Chine, qui, bien que conséquents et opportuns, pourraient s’accompagner de conditions géopolitiques.
Des efforts sont en cours pour inverser cette tendance, avec un accent sur les réformes politiques visant à améliorer le climat des affaires, lever les barrières commerciales et faciliter le financement des projets régionaux. Ces mesures visent à créer un environnement plus favorable aux investisseurs intra-bloc et à stimuler les économies locales, renforçant ainsi le rôle du COMESA dans la dynamique commerciale régionale et mondiale.
Les évolutions des schémas d’investissement au sein du COMESA illustrent les défis complexes auxquels font face les communautés économiques régionales en Afrique, confrontées à l’équilibre délicat entre collaboration interne et partenariats externes croissants. La manière dont le COMESA surmontera ces défis dans les années à venir sera cruciale pour l’avenir économique de ses membres ainsi que pour l’objectif plus large de l’intégration économique africaine.

























