Alors que plusieurs enseignants redéployés en 2016 et 2017 regagnent enfin leur localité d’origine, la FENASEEB salue ce geste du ministère de l’Éducation, mais alerte sur les nombreux enseignants encore en attente et les difficultés persistantes liées aux trajets et aux conditions de vie précaires.
Un certain nombre d’enseignants redéployés en 2016 et 2017 ont récemment regagné leur localité d’origine grâce au mouvement retour, opéré par le ministère de l’Éducation nationale et de la Recherche scientifique. Pour Antoine Manuma, président de la Fédération nationale des syndicats du secteur de l’enseignement et de l’éducation du Burundi (FENASEEB), ce geste constitue une preuve que le ministre honore ses promesses, et il réjouit les enseignants concernés.
Selon M. Manuma, ce redéploiement permettra d’alléger les souffrances endurées pendant plusieurs années. Les enseignants concernés n’auront plus à effectuer de longs trajets coûteux, souvent sources de stress et de fatigue.
Cependant, de nombreux enseignants restent encore en attente, alors que la rentrée scolaire 2025-2026 approche. Ils font face à des difficultés liées aux longues distances à parcourir, au coût élevé des transports et à des conditions de vie précaires. Certains enseignants, bien qu’affectés dans leur ancienne province ou commune, sont incapables de rejoindre leur domicile après le service.
Antoine Manuma souligne que cette situation reflète le faible niveau de revenu des enseignants burundais, qui, même dans des conditions normales, peinent à couvrir leurs besoins fondamentaux.
La FENASEEB demande donc avec insistance au ministère de l’Éducation de résoudre définitivement le problème des enseignants redéployés, un dossier qui traîne depuis trop longtemps. Le président de la FENASEEB estime que le moment est particulièrement propice, car le nouveau recrutement d’enseignants approche. Les nouvelles recrues pourraient ainsi être affectées dans les postes laissés vacants par ceux qui regagnent leur localité d’origine.