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Révision du budget 2024-2025 : L’agriculture et l’énergie bénéficient de hausses importantes

Plus de 160 milliards de nos francs constituent le fonds alloué au ministère chargé de l’agriculture, tandis que plus de 5 milliards ont été alloués au ministère de l’Énergie pour le projet de loi portant fixation du budget général de l’État révisé pour l’exercice 2024-2025, adopté le mardi 23 décembre par la chambre basse du Parlement.

La mercredi en date du 18 décembre , le Conseil des ministres, réuni pour adopter le projet de loi révisé pour l’exercice budgétaire 2024-2025, a, selon le communiqué du compte rendu du Conseil des ministres, permis de réévaluer les ressources de l’État afin d’atteindre un nouvel équilibre budgétaire pour 2024-2025.

Le lundi 23 décembre 2024, la présidente de la Cour des comptes était à la chambre basse du Parlement pour présenter le contenu du projet de loi révisé pour l’exercice 2024-2025.

Parmi les modifications importantes, le budget alloué au ministère de l’agriculture a attiré l’attention de certains parlementaires, au moment où le manque de fertilisants de différentes sortes continue de poser problème dans plusieurs régions du pays. Avec le budget général révisé, tous les autres ministères ont vu leurs budgets revus à la baisse, à l’exception de ceux de l’agriculture et de l’énergie, dont les budgets ont été respectivement augmentés de 48 % et 11,9 %.

« Pourquoi le problème du manque de fertilisants reste-t-il une préoccupation pour les agriculteurs, alors que nous savons qu’au cours du semestre précédent, l’État a remboursé les avances sur les engrais ? », a interrogé l’honorable Anatole Karorero.

La présidente de la Cour des comptes, Madame Générose Kiyago, a expliqué certaines raisons :
« L’État a décidé de majorer le budget de l’agriculture afin que ce problème, que vous évoquez, du manque de fertilisants trouve une solution, pour satisfaire toute la demande en engrais », a-t-elle expliqué.

Parmi les mesures visant à accroître les recettes pour le budget révisé, le gouvernement prévoit d’introduire une obligation pour tout ménage non affilié à une autre mutualité de détenir une carte d’assurance maladie pour toute personne ayant atteint 18 ans révolus, dont l’État assurera le paiement d’un certain pourcentage.

L’honorable Euphrasie Mutezinka s’interroge sur le fait que l’État ne risque-t-il pas de dépenser trop pour les affiliés, étant donné le nombre de ménages susceptibles de s’affilier à cette mutualité ?
« Si chaque personne achète la carte, y compris les commerçants, ne voyez-vous pas que l’État ne gagnera rien, car il devra prendre en charge un grand pourcentage ? », a demandé l’honorable Mutezinka.

En réponse, la présidente de la Cour des comptes, Generose Kiyago, a expliqué que l’État générera plutôt des recettes grâce à l’affiliation d’un grand nombre de Burundais, dont la population est estimée à plus de 12 millions.

Parmi les autres sources d’accroissement des recettes pour le budget révisé, on trouve, entre autres, la vente du maïs sec du stock stratégique de l’ANAGESSA, estimé à plus de 71 000 tonnes, pour un montant de plus de 148 milliards de francs burundais, ainsi que l’utilisation des fonds du compte Covid, d’un montant de 28 milliards de francs burundais.

Avec un déficit budgétaire du budget général révisé de plus de 521 milliards de francs, contre plus de 449 milliards dans le budget initial, le budget révisé révèle que plus de 195 milliards étaient réservés au remboursement des avances sur la subvention des engrais dans le budget initial, contre plus de 152 milliards dans le budget révisé.

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