Les élections législatives et communales du 5 juin 2025 ont été un rendez-vous manqué pour le parti Uprona. Le président de cette formation politique, Olivier Nkurunziza, rejette en bloc les résultats de ce scrutin au cours d’un point de presse animé ce mercredi.
Lors d’un point de presse tenu ce mercredi 11 juin 2025, le président du parti Uprona a dénoncé ce qu’il qualifie de grave recul démocratique, en citant notamment les irrégularités qui ont émaillé les élections législatives et communales.
Olivier Nkurunziza a d’abord évoqué les irrégularités constatées lors de la distribution des cartes d’électeurs : certaines personnes n’ont pas pu retirer leurs cartes, soit parce qu’elles ne figuraient pas sur les listes électorales, soit parce qu’on leur indiquait à tort qu’elles les avaient déjà récupérées. Il a également dénoncé la distribution de cartes d’électeurs à des mineurs, en complicité, selon lui, avec des militants du parti au pouvoir.
Pour le parti Uprona, la situation s’est aggravée le jour du double scrutin, jeudi 5 juin 2025. Olivier Nkurunziza dénonce notamment : le bourrage des urnes dans plusieurs bureaux de vote à travers le pays ; l’expulsion des mandataires des partis politiques ; le comportement partisan et violent de certains électeurs, y compris dans les isoloirs ; la lecture opaque et biaisée des bulletins de vote ; des menaces et arrestations arbitraires visant des mandataires des partis politiques.
En conséquence, le parti Uprona rejette en bloc les résultats de ces élections. Il demande à la Commission électorale nationale indépendante (CENI) de tirer toutes les conséquences de ces irrégularités. Olivier Nkurunziza en appelle également au président de la République, qu’il considère comme le garant de la démocratie, afin qu’il ordonne la libération de toutes les personnes arrêtées dans le cadre de ces élections.
Enfin, le parti Uprona appelle le gouvernement à initier un dialogue national en vue de repenser un système de gouvernance adapté au contexte burundais.
Pour l’Uprona, le Burundi a besoin d’un pouvoir qui réconcilie les Burundais, et non d’un pouvoir qui approfondit les divisions.