Des caféiculteurs de Makamba n’ont pas pu traiter leurs plantations cette année en raison d’une pénurie de produits phytosanitaires, exposant leurs caféiers aux ravageurs et menaçant fortement leur production. Face aux retards d’acheminement attribués à des dysfonctionnements administratifs, ils interpellent les autorités pour éviter une nouvelle crise et réclament un soutien urgent.
Ces caféiculteurs de la province de Makamba sont inquiets face au manque de produits phytosanitaires. Cette année, ils n’ont pas pu effectuer le traitement insecticide de leurs caféiers, une étape pourtant essentielle pour lutter contre les ravageurs. Normalement, cette pulvérisation doit se faire en deux étapes : la première en octobre-novembre et la seconde en janvier-février.
En l’absence de ce traitement, les agriculteurs redoutent une baisse drastique de leur production. Ils expliquent que leurs caféiers sont attaqués par des insectes et des maladies, ce qui risque de compromettre toute leur récolte.
Certains, qui dépendent largement de cette culture d’exportation, expriment leur frustration face à cette situation. Ils craignent que la baisse de la production entraîne une chute de leurs revenus, les empêchant ainsi de subvenir aux besoins de leurs familles.
Face à cette crise, les agriculteurs demandent aux autorités de mettre en place des mesures pour éviter de tels retards à l’avenir et garantir une disponibilité constante des produits phytosanitaires. Ils espèrent également un appui technique ou financier afin de limiter les pertes déjà prévues cette saison.
Au bureau provincial de l’Agriculture à Makamba, les autorités reconnaissent le problème et expliquent que les produits sont arrivés en retard, sans toutefois préciser les raisons exactes de ce contretemps. De leur côté, des sources au sein de l’Office de Développement du Café (ODECA) pointent du doigt des retards dans la passation des marchés publics. Ce dysfonctionnement a empêché une distribution à temps des insecticides nécessaires à la protection des caféiers.