Lors du bilan de la campagne électorale en vue des élections législatives et communales du 5 juin, le ministre de l’Intérieur, Martin Niteretse, a reconnu quelques d’incidents “mineurs” dans plusieurs régions du pays. Il a assuré que la majorité des auteurs, dont certains administratifs, ont été arrêtés et que la justice fera son travail. Face aux plaintes des différents partis concernant des actes d’intolérance, le ministre a appelé au respect strict des lois pour garantir un scrutin serein.
Alors qu’il présentait le bilan de la dernière campagne électorale pour les élections législatives et communales prévues ce jeudi 5 juin courant, le ministre de l’Intérieur, chargé de la gestion des partis politiques, Martin Niteretse, a reconnu que des « incidents mineurs » sont survenus au cours de la campagne.
« Le ministère de l’Intérieur regrette la survenance de quelques incidents mineurs dans certaines contrées du pays. Quoique mineurs, nous voudrions informer le public que ces incidents ont été immédiatement réglés par les différents acteurs concernés, et que 90 % des auteurs d’infractions à la loi pénale ou au code électoral ont été appréhendés et se retrouvent actuellement à la disposition des instances judiciaires. Ceux qui ne l’ont pas encore été resteront activement recherchés, même après les élections », a déclaré M. Niteretse.
Il a précisé que parmi les présumés auteurs figurent des administratifs.
« Nous avons arrêté un chef de zone en commune Nyabitsinda qui participait au jet de pierres sur une voiture transportant les membres du CNL. Nous avons également arrêté le conseiller de l’administrateur de Kabarore en province Kayanza, qui participait au blocage de la route aux membres du CNL. Nous avons aussi arrêté d’autres responsables collinaires qui se comportaient mal à ce sujet », a-t-il affirmé.
La confirmation du ministre de l’Intérieur sur la probable complicité des administratifs dans des actes d’intolérance au cours de la campagne écoulée intervient après les protestations des responsables des partis de l’opposition concernant de tels cas tout au long de la campagne. C’est notamment le parti Conseil des Patriotes qui a dénoncé la perturbation de ses activités durant la première semaine de la campagne dans la province élargie de Burunga, la coalition Burundi Bwa Bose qui a toujours parlé d’actes d’intimidation à l’égard de ses militants, ainsi que le parti Uprona qui a dénoncé des pressions sur ses militants en province Bubanza.
Le ministre de l’Intérieur affirme que les auteurs de tous ces incidents doivent être traduits devant la justice.
« Les dossiers sont en cours de traitement. Je lance un appel à tous les administratifs de respecter et de faire respecter les lois et règlements qui régissent la République du Burundi, parce que ce sont ces mêmes lois qui te protègent et qui te sanctionnent en cas de violation de ces textes », a rappelé le ministre Niteretse.