Dans plusieurs zones de la commune de Gisuru, province de Buhumuza, les agriculteurs alertent sur le manque d’intrants de type Totahaza. Alors que 64 tonnes seraient nécessaires pour sauver la saison, aucun sac n’est disponible, menaçant directement les récoltes.
Les producteurs des zones Muhwazi, N’habitinda, Kabanga et Kinyinya, dans la commune de Gisuru, province de Buhumuza, tirent la sonnette d’alarme : la pénurie d’intrants agricoles de type Totahaza met en péril leurs récoltes. « Nous sommes à un moment crucial pour fertiliser le sol, mais aucun Totahaza n’est disponible », déplore un cultivateur de Kabanga.
Selon les estimations locales, 64 tonnes seraient nécessaires pour combler le déficit rien que dans les zones de Kabanga et Kinyinya. Faute de ces fertilisants, les agriculteurs craignent une chute importante de la production.
À cette inquiétude s’ajoute une autre frustration : la durée de validité des intrants, initialement fixée à six mois, vient d’être réduite à un mois, alors même que la distribution se fait au ralenti. Pour les producteurs, cette situation compromet les ambitions nationales. « Avec un tel retard, difficile d’imaginer le Burundi atteindre sa vision de pays émergent en 2040 et développé en 2060 », regrette un habitant de Muhwazi.
Ils appellent les autorités à accélérer la distribution et à garantir un approvisionnement suffisant, condition indispensable pour relancer la production agricole et éviter une saison blanche.
