Alors que la distribution des engrais chimiques de type urée a enfin commencé à Bouanza, de nombreux agriculteurs restent frustrés. Retards, quantités insuffisantes et promesses non tenues alimentent la colère, surtout chez ceux qui avaient payé depuis plusieurs mois pour les saisons agricoles A et B.
Les agriculteurs ayant payé les engrais chimiques de type urée commencent à les recevoir dans la commune de Bubanza, province de Bujumbura. Cette distribution concerne ceux qui avaient commandé des engrais pour les saisons culturales A et B.
Bien que la majorité des bénéficiaires se disent satisfaits de cette livraison — malgré son retard —, plusieurs signalent ne pas avoir reçu la quantité d’engrais prévue. Sur place, au dépôt de Bouanza, certains agriculteurs évoquent les pertes subies au cours des deux dernières saisons agricoles.
Un exemple marquant est celui de la coopérative Turwanye Ubukene, qui affirme n’avoir reçu aucun des sept sacs d’urée pourtant payés depuis la saison A. Son président déplore d’importantes pertes, expliquant que les membres de la coopérative ne peuvent plus s’acquitter des taxes et impôts exigés par l’OBR, leur production ayant été gravement affectée par le manque d’engrais.
Pourtant, le ministre en charge de l’agriculture avait promis que plus de 50 % des stocks d’engrais étaient disponibles.
La distribution du type urée a débuté en juillet, notamment le 10 du mois, pour ceux ayant payé pour les saisons A et B. Mais ceux ayant payé pour la saison C doivent encore patienter, alors que cette saison est déjà en cours. Ils n’ont pour l’instant que des vouchers (bons d’achat), alors que les cultures ont urgemment besoin d’engrais chimiques.
