La première édition du Forum africain du Parlement de l’Enfant s’est tenue du 21 au 23 novembre 2025 à Rabat au royaume du Maroc, réunissant plusieurs pays du continent pour débattre des droits de l’enfant. Le Burundi, représenté par le Président de l’Assemblée nationale et trois enfants parlementaires, a salué les avancées nationales et soutenu la mise en place de Parlements africains dédiés aux questions de l’enfance.
Organisée par l’Observatoire National des Droits de l’Enfant (ONDE) sous le Haut Patronage de Sa Majesté le Roi Mohammed VI et la présidence effective de Son Altesse Royale la Princesse Lalla Meryem, la première édition du Forum africain du Parlement de l’Enfant a marqué une étape historique dans la promotion des droits de l’enfant sur le continent africain. Sous le thème « La participation des enfants au développement de l’Afrique », l’événement a réuni responsables politiques, parlementaires et enfants délégués afin de renforcer les cadres nationaux et régionaux de protection de l’enfance.
Le Burundi au Forum africain de l’Enfant : progrès en éducation et santé
Le Burundi était représenté par Gélase Daniel Ndabirabe, Président de l’Assemblée nationale, accompagné de deux députés et de trois enfants parlementaires.
À son retour à Bujumbura, il a indiqué que les États participants se sont entendus sur la nécessité d’établir des Parlements africains dédiés aux questions de l’enfance. Une initiative qui, selon lui, devra être déclinée dans chaque pays.
Il a rappelé les progrès enregistrés au Burundi, notamment l’enseignement gratuit dans les écoles maternelles, la gratuité des soins pour les enfants de moins de cinq ans et la création d’espaces d’échange dédiés aux droits de l’enfant. Concernant l’éducation de qualité et inclusive, les enfants ont plaidé pour une participation accrue des élèves à la planification du curriculum, pour le développement des compétences sociales et émotionnelles ainsi que pour une meilleure formation des enseignants. Ils recommandent par ailleurs de renforcer l’accès aux services de santé et de santé mentale, d’organiser des campagnes de sensibilisation sur la santé mentale et d’impliquer davantage les enfants dans les décisions liées à leur santé.
Les enfants plaident pour une protection renforcée et la fin du travail des mineurs
Les enfants appellent à sensibiliser les parents et les communautés aux dangers du travail des enfants, à renforcer les lois et les sanctions contre toutes les formes d’exploitation, et à élaborer une feuille de route africaine visant à éliminer le travail des enfants.
Ils recommandent une sensibilisation accrue aux risques liés à la vie en situation de rue et au mariage précoce, ainsi que le renforcement des capacités des professionnels chargés de protéger les enfants. Ils appellent également à améliorer la sécurité autour des établissements scolaires et à harmoniser les lois afin d’interdire le mariage des mineurs. « Nous devons offrir aux enfants une place réelle dans les politiques publiques. Leur voix compte et leur participation renforce nos systèmes démocratiques », a déclaré le président de l’Assemblée nationale Daniel Ndabirabe à son arrivée à l’aéroport international Melchior Ndadaye.
Le Forum africain du Parlement de l’enfant ouvre une nouvelle étape dans la participation politique et citoyenne des enfants en Afrique. Le Burundi, qui affirme avoir déjà engagé plusieurs réformes en faveur des droits de l’enfant, se dit prêt à mettre en œuvre les recommandations adoptées à Rabat au Maroc. La mise en place d’un Parlement national de l’enfant pourrait ainsi constituer une avancée majeure dans l’implication des jeunes dans les décisions qui les concernent.

























