Le Burundi se dit satisfait du pas franchi dans la lutte contre le Sida. Mais différents acteurs dans la lutte contre cette maladie notent qu’un autre pas reste à franchir pour une éradication effective du VIH.
« Ce n’est plus un secret le Sida est parmi nous. En 2010, les personnes vivant avec le VIH étaient estimées à 6 % de la population burundaise. Des progrès ont été observés en 2017 où les porteurs du VIH ont diminué jusqu’à 0.9%. Mais ces avances ne devraient pas nous distraire car, nous nous sommes fixés comme objectif l’élimination du Sida d’ici 2030. » Précise le ministre de la santé et de lutte contre le Sida docteur Thaddée Ndikumana. Selon le ministre,30% des porteurs du VIH sont également malades des hépatites B et C, qui ont les mêmes signes et les mêmes modes de contamination. « Donc se prévenir du Sida va de pair avec la lutte contre les hépatites ». Martèle docteur Thaddée Ndikumana.
Une lutte qui a déjà atteint à des progrès
Selon l’Association Nationale de Soutien aux Séropositifs et Malades du Sida ANSS, le Burundi a déjà franchi un pas considérable dans la lutte contre le Sida, car près de 90% des adultes atteints du VIH sont sous traitement. « Au niveau national nous avons un taux de séroprévalence qui est à moins de 1%. » Note Jeanne Gapiya représentante de l’ANSS. Madame Gapiya précise que la pandémie du Covid-19 n’a pas impacté les séropositifs car avec l’appui du gouvernement, les personnes sous traitement ont continué à bénéficier des médicaments antirétroviraux. « Au début de la pandémie, on avait peur d’une probable rupture de stock d’ARV parce qu’il n’y avait pas de vol. Des dispositifs ont été pris et le gouvernement a disponibilisé ces médicaments. Avant on donnait un mois de traitement ; un délai qui a été prolongé jusqu’à trois. » Ajoute Jeanne Gapiya.
Le réseau national des jeunes vivants avec le VIH se dit satisfait du pas franchit en matière de lutte contre le Sida mais également la disponibilité des médicaments dans les centres pour les porteurs du VIH Sida comme l’indique le représentant de ce réseau docteur Gervais Nimubona. Mais monsieur Nimubona souligne que le nombre de personnes infectées continue à accroître.
Les jeunes et les nouveau-nés encore menacés
« Nous remarquons une fréquence élevée chez les personnes travailleuses de sexe qui présentent un taux de 13,4 % de nouveaux cas dépistés mais aussi les jeunes qui consomment la drogue estimée à 14 % car parmi les 50 dépistés nous avons trouvé sept qui étaient séropositifs. » précise le docteur Gervais Nimubona. Le réseau national des jeunes vivant avec le VIH encourage toutes ces catégories à visiter les structures de santé et surtout de se comporter comme tous les autres que ce soit au niveau physique et mental.
Selon le projet national de lutte contre le sida et d’autre maladies transmissibles, les centre urbains figure parmi les endroits qui connaissent le nombre de cas du VIH et la ville de Bujumbura prend le devant car à elle seul, elle représente 1/3 de tous les porteurs du VIH.