Selon des témoignages concordants, ces menaces et intimidations auraient surgi après que les employés travaillant dans le magasin de médicaments aient alerté le chargé de contrôle interne de médicaments sur les réquisitions inhabituelles faites par Jean Ngendakumana, leur chef de service.
Les regards hagards, les cœurs qui battent la chamade …Depuis que cette affaire se soit ébruitée, leurs proches confient qu’ils sont constamment sur le qui-vive. Ce, en plus des appels anonymes leur proférant des menaces comme quoi ils jouent avec le feu, ils ne savent de quoi est capable l’aigle quand il est fâché. Allusion faite à l’emblème du parti au pouvoir.
Plus, selon leurs collègues, ces employés sont filés la nuit comme de jour. A en croire une parenté de l’un d’eux, sa cousine a déjà fui le domicile familial de peur de mettre en danger également sa famille. Pire, eu égard aux constantes invectives de certains de leurs collègues zélés, qui ne cessent de leur dire qu’ils vont les «lessiver» s’ils persistent dans leur attitude de «ibipinga » (littéralement, des récalcitrants), ils penseraient déjà à abandonner leur poste d’attache.
Parmi les employés inquiétés, ceux travaillant dans le magasin des médicaments de l’hôpital. Peu habitués à voir leur chef de service, en l’occurrence M. Ngendakumana réquisitionner les médicaments sans bons de sortie. Selon nos sources tout aurait commencé vers fin novembre 2018 lorsque le responsable du magasin a demandé le motif et la destination de ces médicaments.
A.G., un de leurs collègues quant à lui, témoigne qu’ils sont étonnés du silence des supérieurs hiérarchiques à l’approche de l’inventaire. Un vice de procédures entretenu et assumé par ces derniers au préjudice des gestionnaires des stocks. Mais plus inquiétant, c’est la destination de ces médicaments.