La culture de manioc est menacée par la maladie dite striure brune sur différentes collines de la province Bujumbura. Des agriculteurs qui considèrent cette plante comme un aliment de base déplorent que la récolte ne soit pas du tout bonne pour cette année de récolte. Ils plaident pour une introduction de nouvelles variétés plus résistantes. Le bureau provincial de l’agriculture tranquillise.
Ces agriculteurs de la commune Kabezi en province Bujumbura déplorent que leurs champs de manioc soient menacés par une maladie jusque là inconnue.
« D’abord c’est le feuillage qui est touché. Quand tu essai de le récolter, on constate que c’est plutôt tout le plant qui est déjà touché », déplore A.M.
Certains de ces agriculteurs pensent que cette maladie serait liée à la dégradation des sols tandis que d’autres croient qu’elle serait liée au changement climatique.
« Avant la pluie tombait régulièrement et en quantité suffisante, mais actuellement on voit que les pluies ne sont plus régulières. Je pense bien que quand elles reprendront le cours normal peut-être qu’il va y avoir un changement », note G.N.
L’autre préoccupation de ces agriculteurs de la province Bujumbura est que dans les années antérieures, une maladie de cette plante s’est déclarée, mais n’a pas empêchéé pas de récolter, ce qui n’est pas le cas actuellement. Selon les mêmes agriculteurs, cette maladie qui attaque le manioc n’épargne même pas les nouvelles variétés introduites précédemment.
Des administratifs à la base soulignent avoir déjà soumis la question à l’autorité hiérarchique et disent attendre la réaction. Ils demandent donc qu’une étude soit menée pour identifier cette maladie et ainsi disponibiliser les médicaments en toute urgence vue que le manioc constitue un aliment de base, en particulier dans cette région.
« Nous avons déjà donné le rapport, l’hierachie est au courant que la culture de manioc est frappée par cette maladie. Je pense bien qu’elle devrait plutôt nous appuyer en pesticides et en fertilisants », souligne L.K.
Le bureau provincial de l’agriculture à Bujumbura dit avoir déjà identifié la maladie : il s’agit de la striure brune de manioc. Le directeur provincial Daniel Mazarahisha interpelle les agriculteurs à procéder à la récolte le plus vite possible pour sauver le reste, tout en demandant également à la population d’éviter de se servir des boutures issues des champs déjà affectés. Ce responsable tranquillise les agriculteurs que l’Institut des Sciences Agronomiques du Burundi « ISABU » a déjà promis d’octroyer une nouvelle variété plus résistante à cette maladie et à la mosaïque, les boutures promises s’étendront sur plus d’un hectare pour multiplication.
