Le Bureau Burundais de Normalisation et de Contrôle de qualité déplore un manque de culture d’honnêteté dans distribution du carburant au Burundi qui se traduit par la distribution du carburant en quantité insuffisante.Le BBN met en garde les stations qui ont déjà été sanctionnées et qui récidivent, qu’elles pourront être fermées défininitivement. Les gestionnaires de stations-services demandent alors la création d’un comité de responsables de stations pour mettre fin à cette situation.
Il subsiste toujours des défis dans la distribution du carburant notamment une quantité de carburant faible par rapport à celle payée par les clients à la pompe, reconnaît le directeur général du Bureau Burundais de Normalisation et de contrôle de la qualité, Séverin Sindayikengera. ” Les gens achètent du carburant et reçoivent une quantité insuffisante. C’est tout simplement du vol ce qui se passe dans les stations de distribution du carburant.”
Au cours d’une réunion entre les cadres du BBN et les propriétaires de stations-services du 25 janvier, ceux-ci ont plaidé pour la redynamisation du comité de propriétaires. “Auparavant, on avait un comité qui regroupait tous les propriétaires. C’était un cadre d’échange pour les propriétaires qui nous permettait de trouver la solution à tous les problèmes du secteur, même en ce qui est de la responsabilisation de notre personnel. Le comité devrait être réformé et ainsi voir comment redorer l’image de notre métier et du pays”, propose Onesphore Ndirikirirenza, un octogénaire propriétaire de station-service depuis plusieurs années. D’autres plaident pour des sensibilisations et formations à l’endroit des pompistes.
Ces responsables de stations ne nient pas que des erreurs peuvent se produire lors de la distribution. ” Une erreur peut se produire au su ou à l’insu des propriétaires. Des fois, les pompes s’autoprogramment d’elles-mêmes, d’un côté distribuant une quantité excédentaire et de l’autre une quantité insuffisante”, remarque Jean Claude Nsabiyumva, responsable des stations LYBAJAS.
Ces gestionnaires ont demandé au BBN que le seuil de tolérance puisse être revu, afin qu’ils puissent à leur tour corriger ces erreurs aux pompes. “Je viens d’opérer pendant une dizaine d’années dans le secteur pétrolier, si cela est possible que le seuil de tolérance change, ce sarait une bonne chose du moment que l’essence est très volatile”, ajoute Nsabiyumva.
Des responsables de stations-services ont également demandé que des contrôles soient effectués non seulement aux pompes mais aussi là où ils vont s’approvisionner au gros.
Le BBN se veut rassurant
Sur ces préoccupations, le directeur général du BBN Séverin Sindayikengera s’exprime en ces termes: ” nous avons pris bonne note des suggestions ,et le BBN en prendra compte, notamment la mise en place de ce comité rassemblant tout les responsables des stations qui va nous permettre d’échanger régulièrement, ainsi que de voir comment juguler ce mal de distribuer du carburant en quantité insuffisante”.
Aussi,, le BBN compte-t-il se doter de matériel pour controler dans les réservoirs où est stocké le carburant, ainsi que la distribution au niveau des stations-services dans le but de protéger le consommateur. “Nous nous sommes convenus avec les techniciens du service métrologie pour qu’ils fassent ces contrôles, et allons voir également comment changer ce seuil de tolérance qui est actuellement de 5 pour mille,” affirme Sindayikengera.
Le budget alloué au Bureau Burundais de Normalisation qui était auparavant de 400 millions est actuellement de 2 milliards. La direction générale indique qu’elle compte utiliser une partie de ce budget dans la sensibilisation et formations à l’endroit des pompistes. Le BBN compte également faire un recensement dans environ 6 mois, des stations-service et prendra des mesures contre celles qui ne rempliront pas les normes. Pour ce qui est des stations qui ont déjà reçues des sanctions de fermeture temporaire ou de paiement d’amendes et qui récidivent, le Bureau Burundais de Normalisation et de contrôle de la qualité compte aller jusqu’à leur fermeture définitive .
Par Clairia Kankundiye